La crise sécuritaire qui sévit depuis plusieurs années au Burkina Faso, a considérablement impactée la production et l’écoulement des produits maraîchers (pomme de terre) dans la province du Loroum, a constaté l’AIB.

Le mince espoir des producteurs fondé sur les convois sécurisés pour évacuer la production s’amenuise de jour en jour à constaté l’AIB.

Une bonne quantité des dernières productions de la pomme de terre n’est plus propice à la consommation.

Sami (nom d’emprunt), a confié à l’AIB la préoccupation des producteurs :

 » On avait jusque là un espoir car on nous avait dit qu’un convoi de ravitaillement sera organisé dans un bon délai. Mais jusque là, rien. Au dernier convoi, nous avons profité acheminer une partie de la production à Ouahigouya. »

Ce même son de cloche est repris par Ramatou, une productrice locale qui demande le soutien des autorités nationales :

 » Nous souhaitons un retour rapide de la paix et de la cohésion sociale. Nous sollicitons des autorités nationales, la sécurisation de la zone. Sans sécurité, on ne peut avoir le marché. » Et de rappeler :

« Avant, des acheteurs venaient de partout pour se ravitailler. Mais de nos jours, personne n’ose prendre la route à cause de l’insécurité ».

Sur le terrain, le constat est amer. Des quantités de pomme de terre sont toujours stockés dans des magasins.

Las d’attendre un éventuel convoi, certains producteurs procèdent à la vente au détail. Mais la faible consommation locale peine à écouler les stocks.

Le dernier ravitaillement de la ville de Titao par un convoi remonte au 23 mars 2022. A l’occasion, plusieurs tonnes de produits maraîchers ont été acheminés à Ouahigouya.

Agence d’information du Burkina