N’ayant pas reçu l’autorisation de tenir le meeting « pacifique » qu’ils avaient prévu devant le monument des droits humais, à quelques encablures du domicile du président Kaboré, mais décidés à faire passer leur message, la coordination des organisations pour la libération de Roch Kaboré a trouvé une solution alternative : organiser une assemblée générale dans les locaux du Conseil burkinabè des chargeurs autour en vue « d’exiger la liberté totale » de l’ex-président.

La salle des conférences du Conseil Burkinabè des Chargeurs(CBC) a vibré au rythme de vuvuzelas et autres sonorités musicales à la gloire de l’ex-président Kaboré. La coordination des organisations pour la libération de Roch Kaboré qui y tenait son assemblée générale a dénoncé une « détention hors de tout cadre juridique » de leur champion. « Non seulement cette détention est illégale mais elle est aussi contraire à l’esprit de dialogue que prônent les autorités actuelles », déplore Désiré Guinko, le porte-parole de la coordination. « La détention » du président est incompréhensible pour un homme de dialogue, de consensus de la stature du président Kaboré, clament les organisateurs.
Pour Eric Zagré, président du comité d’organisation, l’idée du meeting « pacifique » qu’ils avaient envisagée avait justement pour but d’agir tel que le président Kaboré l’aurait voulu. Raison pour laquelle, ils dénoncent le fait de n’avoir pas obtenu d’autorisation pour tenir ce meeting qui devrait se tenir au Monument des Droits parce que la détention du président relève d’un cas de droits humains, estime le porte-parole de la coordination. Il affirme que ces « tracasseries et tentatives de démobilisations » ne pourront pas entamer leur détermination et estime que cette situation augure "de lendemains incertains pour notre pays ».

Les organisateurs s’étonnent que les hommes de droit ne se fassent pas entendre sur le cas du président Kaboré en dénonçant une violation flagrante de ses droits. Quoi qu’il en soit, la coordination n’entend pas baisser la garde pour obtenir la libération de l’ex-président qui pour elle est non négociable. D’ores et déjà, elle appelle ses adhérents à se mobiliser pour de futurs mots d’ordre de mobilisation jusqu’à l’atteinte de leurs objectifs qui plus est conformes à la volonté populaire.
Au besoin, elle n’exclut pas étendre ses actions à toutes les 45 provinces.
L’occasion de l’assemblée générale a été saisie pour déplorer le bilan du MPSR sur la situation sécuritaire. « Tous les signaux sont au rouge et aucun espoir ne pointe à l’horizon malgré le coup d’Etat », déplorent les organisateurs.
Pour eux, la victoire contre les terroristes passent par l’union sacrée de tous les fils et filles du Burkina et la libération sans condition du président Kaboré.

Soumana Loura

Kaceto.net