Madame Barbara Manzi "est priée de quitter le Burkina Faso aujourd’hui même 23 décembre 2022", indique un note signée ce matin du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.
Invitée au JT de 13 heures de la RTB, la cheffe de la diplomatie burkinabè, Olivia Rouamba a développé les arguments qui ont motivé cette décision.
Verbatim.

Mme Barbara Manzi, qui a 33 agences au niveau national et même au niveau délocalisé qu’elle coordonne nous a fait l’approche sur la situation sécuritaire. Elle a mis le Focus sur Ouagadougou où elle réside et où la plupart des agences aussi résident. Il y a deux semaines, je lui avais demandé quels étaient les indicateurs qu’elle avait, de mettre tout cela sur papier et nous transmette officiellement au nom du Système des Nations unies avec un justificatif que nous allons juger valable ou pas et savoir s’il faut que les familles puissent quitter Ouagadougou. A l’occasion, elle a marqué un refus de nous transmettre un écrit, mais au-delà, elle a décidé unilatéralement de prendre cette décision. Lors des échanges, elle n’a pas manqué de relever qu’elle a des informations de sources sûres sans décliner ces sources. Et sur les indicateurs aussi à ce niveau, elle a failli parce que jusqu’à ce jour, nous n’avons aucun indicateur qui montre que Ouagadougou est invivable d’autant qu’elle même y vit. Suite à cela, il y a deux jours, nous avons reçu l’information de notre mission permanente du côté de New-York qui nous fait cas d’un appel téléphonique du Secrétaire général adjoint chargé des questions sécuritaires du system des Nations unies au niveau de la Centrale à New-York, qui souhaite entreprendre une mission du 12 au 14 janvier 2023 pour valider cette décision. Et à notre grande surprise, aujourd’hui (23 décembre), nous recevons une note de Barbara Manzi qui fait cas de l’évacuation des familles des diplomates du système des Nations unies de Ouagadougou pour raison sécuritaire. A notre niveau, nous trouvons que c’est vraiment inconcevable parce que la décision a été unilatéralement prise et nous n’avons pas les éléments et les indicateurs y relatifs.
Le président Ibrahim Traoré a contacté avant-hier (21 décembre) le Secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres qui dit ne pas être au courant d’une telle décision. Voilà autant de faits qui ont prévalu à ce que nous puissions déclarer Mme Barbara Manzi persona non grata au Burkina. Et je puis vous assurer qu’au delà de ces faits, il nous était revenu que Mme Barbara prédisait le chaos au Burkina dans les prochains mois et nous ne savons pas sur quelles bases elle peut le faire d’autant plus que sur le côté sécuritaire, il y a des efforts qui sont faits et qu’en la matière, les Nations unies devraient se constituer en structure de soutien et non en organisation qui prônerait l’enlisement dans le pays.
Pour votre information, le ministère délégué et moi l’avions reçue en audience une fois et Mme Barbara n’a pas manqué de nous dire qu’elle est en attache avec des chefs terroristes au Burkina. Et les preuves sont légion parce qu’elle part à Djibo et revient comme elle veut alors que nos FDS ne peuvent pas faire ce genre de déplacement. Et en plus de cela, elle interdit aux différents représentants des 33 agences de s’afficher avec nous ; elle doit constituer le canal privilégié alors qu’en la matière, ce sont les agences spécialisées qui devraient avoir des contacts directs avec les différents départements ministériels, ce qui n’est pas le cas, sur son interdiction.

Pour votre information, Mme Barbara a fait des pays comme l’Irak, l’Afghanistan, la Syrie, le Soudan et de ses propres propos à mon endroit, elle a dit que partout où elle est passée dans ces pays, aucune décision au plus haut sommet ne pouvait se prendre sans sa validation. C’est ce qu’elle a voulu faire au Burkina et elle a rencontré un refus. C’est autant de faits qui ont motivé que nous l’avons déclarée persona non grata parce qu’elle a foulé au pied la procédure. La mission annoncée devrait être là pour justement constater la situation et prendre les décisions idoines en la matière, mais là elle déclare "Pays sans famille" et la mission doit venir après. Nous trouvons que c’est inconcevable et nous devons prendre nos responsabilités parce que en la matière, c’est jeter le discrédit sur le pays et décourager les potentiels investisseurs ; c’est ternir l’image du pays et voilà pourquoi nous pris cette décision.
Il faut que les citoyens burkinabè puissant faire la différence entre la personne de Mme Barbara Manzi et les Nations unies. C’est l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment au Burkina ; c’est l’intéressée qui, dans l’exercice de ses fonctions est en porte-à-faux avec les règles élémentaire en la matière, sinon nous gardons toujours une bonne coopération avec les Nations unies qui constituent une entité de référence avec en son sein 33 agences spécialisées portant sur des secteurs sociaux et avec lesquelles nous collaborons. Ce sont des éclaircissement qu’il fallait apporter.

Kaceto.net