Depuis le 11 février, le litre du super91 est passé de 750 à 850 F, une décision annoncée la veille par le gouvernement et qui vise, selon lui, à éviter les désagréments que les Burkinabè ont connus en fin d’année. Mais la pilule passe mal chez de nombreux Burkinabè, dont les militants du Mouvement Citoyen pour la Démocratie. Ils estiment que cette nouvelle, la deuxième en l’espace d’un an est "inopportune".

Déclaration de Presse sur la nouvelle augmentation du prix du carburant
Le vendredi 11 février 2023, le télévision nationale Burkinabè dans son journal de 20h s’est faite l’écho d’une nouvelle augmentation du prix du carburant notamment le super 91sous l’ère de la transition du MPSR. Cette nouvelle augmentation de 100 francs vient porter à 230 francs cfa l’évolution du prix du super 91 depuis l’avènement du MPSR au pouvoir.
Cette énième augmentation intervient à un moment de difficultés majeures pour les populations Burkinabè et les consommateurs. Elle va contribuer quoi que dise l’autorité à exacerber la vie chère qui a atteint un seuil insupportable. Dans la mémoire des Burkinabè, rarement un tel niveau d’augmentation de prix est intervenu dans un espace de 12 mois. Ça commence à déjà fait trop.
Si l’autorité demeure dans une telle dynamique, elle risque de tuer la poule aux oeufs d’or. Nous risquons de parvenir à un niveau où il sera impossible pour le citoyen de faire face à ses charges fondamentales.
S’il est vrai que chaque Burkinabè doit contribuer à l’effort de guerre, il est aussi vrai qu’il en fait déjà l’objet à travers le payement de plusieurs taxes à divers niveaux.
Notre organisation, le MCD, juge cette énième augmentation du prix du carburant inopportune. Elle va contribuer à dégrader davantage les conditions de vie des Burkinabè qui peinent déjà à faire face à l’augmentation drastique des prix des produits de première nécessité depuis plusieurs mois.
"Non à l’augmentation du prix du carburant"

Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)
Sylvain OUEDRAOGO