Alors que la condamnation du journaliste Ihsane El Kadi continue de susciter des réactions au sein de l’opinion publique, une nouvelle loi pourrait réduire encore la liberté de la corporation. Elle obligera les journalistes à révéler leurs sources.

En Algérie, une nouvelle loi pourrait bientôt réduire considérablement la liberté de la presse. Adoptée par la chambre basse du parlement le 28 mars et débattue à la chambre haute depuis le 10 avril, elle interdit, sous peine de poursuites pénales et d’amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 $, aux médias algériens d’accepter un financement de l’étranger.

La loi oblige également les journalistes à révéler leurs sources à la demande d’un juge, mettant fin à la protection offerte par les hommes des médias aux personnes les aidant à accéder à l’information.

D’autre articles de la loi devraient également faire réagir. Le texte interdit notamment aux binationaux de posséder tout ou partie d’un média et sanctionne le travail de journalistes locaux pour des médias étrangers sans accréditation d’une amende de près de 7600 $.

Il y a quelques jours, un tribunal local a condamné le journaliste Ihsane El Kadi à trois ans de prison ferme pour « financement étranger de son entreprise ».

Agence ECOFIN