Les réformes prévues dans le cadre du programme de financement visent notamment à assainir les finances publiques et à renforcer la résistance aux chocs, tout en réduisant la pauvreté et les inégalités

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, dans un communiqué publié vendredi 30 juin, être parvenu à un accord préliminaire avec les autorités burkinabè sur un programme d’aide de 305 millions de dollars qui vise à « rétablir la stabilité macroéconomique, à préserver la viabilité de la dette et à protéger les personnes vulnérables » dans le pays.

L’accord, qui doit être validé par le conseil d’administration de l’institution dans les prochaines semaines, se situe dans le cadre la facilité élargie de crédit (FEC), a-t-on précisé de même source.

« Outre un assainissement progressif des finances publiques pour créer une marge de manœuvre budgétaire et réduire la vulnérabilité de la dette, le programme prévoit des réformes destinées à renforcer la résistance aux chocs tout en réduisant la pauvreté et les inégalités, ainsi qu’à renforcer la discipline budgétaire et la gouvernance », a souligné le FMI, indiquant que le programme d’aide s’étalera sur une période de quatre ans.

Les réformes prévues dans le cadre du programme prévoient notamment l’accroissement de la mobilisation des recettes fiscales, l’intensification des efforts pour recouvrer les arriérés d’impôts, la rationalisation des dépenses publiques, le renforcement des filets de sécurité sociale et l’amélioration de l’efficacité des entreprises publiques du secteur énergétique. Ces réformes doivent permettre de réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB nominal d’ici 2027, de créer les conditions de contrôle des dépenses publiques et de disposer de fonds nécessaires pour faire face aux risques de crise alimentaire.

Le Burkina Faso a enregistré une croissance de 2,5% en 2022, mais l’inflation a atteint 14,1%, un record sur les dix dernières années et la plus élevée dans la région du Sahel, selon la Banque mondiale. Le PIB du pays devrait progresser de 4,5% en 2023, alors que l’inflation devrait refluer à 4,9%

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