Il faut être très patient avec la justice. Ouvert une première fois le 4 juillet, puis renvoyé au 11 juillet, le procès intenté par la Chambre de commerce d’industrie du Burkina Faso (CCIBF) contre l’opérateur économique Tinga Martin Sawadogo pour "injures et diffamation " a de nouveau été renvoyé au 25 juillet prochain pour "une bonne administration de la justice". Une décision prise hier en début de soirée par les juges du tribunal de grande instance de Ouaga1 après une journée très chargée. Les deux parties de l’affaire, qui étaient bien présentes ont poireauté toute la journée avant de se résoudre à faire contre mauvaise fortune bon cœur. "Le 25 juillet, ce n’est pas loin", a commenté le prévenu, entouré par ses camarades, amis et collègues venus le soutenir.
Sentiment partagé par le représentant et conseiller juridique de la CCIBF, Alidou Kobré. Absent le 4 juillet, il était cette fois-ci bien présent, entouré lui aussi par ses collègues.
L’audience d’hier a quelque peu été perturbée par l’irruption d’un individu se présentant comme le président légal de la CCIBF. A l’appel du dossier, un certain Ferdinand Ouédraogo a levé sa main et demandé à parler. Un gros dossier sous les bras, il s’est dit surpris qu’une procédure ait été engagée par la CCIBF sans que lui, son président, n’ait été informé.
Il tient à "déposer des écritures" et souhaite que le procès ait lieu le plus rapidement car dit-il, "les gens de la chambre de commerce ont mis ma tête à prix".
Renseignements pris, on apprend que Ferdinand Ouédraogo est un habitué de pareils coups d’éclat à chaque fois que la CCIBF est impliquée dans une procédure judiciaire. "Les juges le connaissent, mais visiblement, ils ne savent pas quoi faire pour mettre fin à ses comportements", a confié un soutien de la CCIBF.

Kaceto.net