Le sujet était à la Une de nos confrères de l’Observateur Paalga dans son édition d’hier 12 juillet : la nomination de Adama Traoré au poste de Directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) décidée en conseil des ministres le 6 juillet 2023 suscite des remous dans l’entreprise et c’est peu dire.
Dans une lettre adressée datée du 10 juillet et adressée au secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), la section ONEA de la Confédération générale du travail (CGT-B) considère que Adama Traoré ne réunit pas les critères de "compétence, d’aptitude professionnelle, de probité et d’intégrité" pour occuper ce poste. Pis, le syndicat considère que "sa nomination est un danger pour l’ONEA".
Que lui reproche t-on ? Le contenu de la lettre énumère des griefs contre celui qui a occupé le poste de directeur des marchés dans l’entreprise publique, notamment des surfacturations et l’octroi de marchés de gré à gré en violation des textes. La CGT-B informe également le REN-LAC qu’une mission de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat/Lutte contre la corruption (ASCE/LC) séjourne actuellement à l’ONEA pour auditer la gestion 2019-2021, c’est à dire la période qui concerne la gestion de Adama Traoré. Sa nomination pourrait donc constituer une entrave au bon déroulement de l’audit, voire son interruption pure et simple.
Pour toutes ces raisons, la CGT-B demande au REN-LAC d’user de ses prérogatives pour obtenir l’annulation de la nomination de Adama Traoré au poste de directeur général de l’ONEA.
Disons-le, cette affaire est un caillou dans les souliers du gouvernement Tambèla qu’il faut très vite régler au risque de paralyser le fonctionnement de l’entreprise.

Kaceto.net