Après le putsch, les militaires au pouvoir ont nommé un nouveau gouverneur à Zinder. Ce dernier a laissé entendre que les journalistes risquaient la prison en cas de publication de « fausses informations ».

Au Niger, le gouverneur de Zinder a prévenu que les médias qui diffusent une fausse information ou du contenu incitant à la désobéissance ou à la violence risquent la prison. Cette déclaration, rapportée par plusieurs médias et journalistes, serait intervenue lors d’une rencontre entre le colonel Issoufou Labo et des responsables des médias et d’organisations de la société civile.

La déclaration a provoqué diverses réactions du côté des journalistes présents sur le territoire nigérien. Le journaliste Aboubakar Maman Umaru a rappelé que les militaires au pouvoir ont assuré que « le Niger respecterait les accords signés avec le reste du monde », dont « la déclaration de Munich, qui définit la liberté ainsi que les droits du journalisme et des journalistes ». Pour Tamar Habari, correspondante de Voice of America dont les propos ont été rapportés par plusieurs médias, « tant que vous faites votre travail correctement et que vous ne mentez pas, vous ne risquez aucun problème ».
Jusque-là, aucune communication officielle sur le sujet n’a été effectuée. De nombreux correspondants étrangers craignent que cette menace ne les concerne particulièrement. Depuis que le président Mohammed Bazoum a été déposé, la junte au pouvoir semble s’être rapprochée du Mali et du Burkina Faso qui ont des relations tendues avec les médias occidentaux, notamment français.

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