La 5e édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO) 2023 a ouvert ses portes jeudi, avec des réflexions centrée sur une meilleure exploitation minière, en vue de mieux impacter les économies locales.

Selon le ministre en charge des Mines, Simon Pierre Boussim, qui a lu le discours du président Ibrahim Traoré, l’impact réel de l’exploitation minière sur les conditions de vie des populations n’est pas toujours bien perceptible, dans les pays comme le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire et la Guinée.

M. Boussim a expliqué que les 72 heures de réflexions sur le secteur minier consistent à interpeller, entre autres, les politiques, les acteurs, les collectivités territoriales sur les voies et stratégies de développement des économies locales.

Le représentant du président de la Transition s’exprimait jeudi à Ouagadougou, à l’ouverture des travaux de la 5e édition de la SAMAO 2023 sous le thème « Exploitation minière en Afrique : Quelle stratégie pour impacter les économies locales ? ».

« La tenue de cette cinquième édition de la SAMAO est la preuve de la résilience du peuple burkinabè qui, face à la situation sécuritaire, n’a jamais plié l’échine », a-t-il soutenu.

Simon Pierre Boussim a précisé que le secteur minier est porté par l’or qui demeure le premier produit d’exploitation du pays, car selon lui, à la date du 31 décembre 2022, la production industrielle est estimée à 57,68 tonnes contre 67, 1 tonnes en 2021.

Le secteur minier a créé 19 000 emplois directs à la même date, a-t-il dit, tout en précisant que les recettes directes sont passées de 430 milliards en 2021 à 540 milliards en 2022, soit une augmentation des près de 20,40%.

Le ministre en charge des Mines a noté que la production des carrières a atteint 1,458 millions de m3 pour près de 1,4 milliards de FCFA, en termes de recettes directes au budget de l’Etat.

M. Boussim a signalé que le pays occupe la 4ème place en tant que pays producteur d’or en 2022, après le Ghana, le Mali et l’Afrique du Sud.

« La SAMAO est un cadre privilégié de promotion et de partage d’expériences et de bonnes pratiques, en matière d’exploitation minière, d’intégration de ce secteur à l’économie nationale, de gestion et de protection environnementale », a-t-il poursuivi.

Il a par ailleurs invité les participants venus du Tchad, du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Congo à des échanges francs, en vue de redynamiser le secteur minier pour mieux impacter les économies locales.

A cette 5e édition de la SAMAO, diverses activités sont au programme. Il s’agit, entre autres, des rencontres B to B, des communications sur le thème central, des expositions des stands.

Le président national du comité d’organisation de la SAMAO 2023, Jean Baptiste Kaboré a indiqué que d’éminents experts du domaine minier sont venus pour partager leurs expériences à cette vitrine de 72 heures de Ouagadougou.

Pour M. Kaboré, la SAMAO veut améliorer la gouvernance du secteur minier avec des stratégies innovantes pour une mobilisation accrue des ressources locales.

A l’en croire, l’insécurité ne favorise pas l’exploitation minière dans certains pays tels que le Burkina Faso et le Mali, mais que ceux-ci restent résilients malgré l’adversité.

Interrompue en septembre 2019 avec l’avènement de la Covid-19 et de la crise sécuritaire, la SAMAO a repris ses activités en cette année 2023.

Agence d’information du Burkina