La renégociation du contrat « mines contre infrastructures » signé en 2008 avec la Chine fait partie depuis plusieurs mois des priorités du gouvernement en RDC. Élu pour un deuxième mandat fin décembre 2023, le président Félix Tshisekedi a abordé le sujet lors de son discours d’investiture

Dans le cadre de la renégociation du contrat « mines contre infrastructures » avec la Chine, la RDC obtiendra prochainement une enveloppe financière « qui devrait atteindre un montant global de 7 milliards de dollars américains ». C’est l’annonce faite le 20 janvier par le président réélu Félix Tshisekedi (photo), à l’occasion de son discours d’investiture à Kinshasa.

Dans le discours inaugural de son second mandat, le Président Tshisekedi s’est dit conscient des attentes du peuple et a rassuré qu’il mesure l’ampleur de la tâche qui l’attend.
Cette annonce intervient plusieurs mois après la première visite d’État du président congolais en Chine. Cette rencontre avec son homologue Xi Jinping a permis à M. Tshisekedi de présenter les revendications de Kinshasa qui estime que la mise en œuvre de l’accord de 6 milliards $ signé en 2008 lui a été largement défavorable. Selon un rapport de l’Inspection générale des Finances, la partie chinoise a seulement investi 822 millions de dollars dans les infrastructures, alors que les entreprises chinoises ont engrangé 10 milliards de dollars de profits.

Peu de détails sont pour l’heure disponibles sur l’accord obtenu finalement avec Pékin et ses entreprises, mais le président congolais a indiqué dans son discours que les fonds serviraient au désenclavement de la RDC. Pour rappel, le contrat de 2008 prévoyait 3 milliards pour des hôpitaux, routes et chemins de fer.

Ecofin