Du 26 au 28 mars 2021, se tient au pavillon du Soleil levant du SIAO, la première édition du Salon international de la climatisation et la réfrigération de Ouagadougou (SICRO).
Au menu, exposition d’équipements de froid aux professionnels et aux ménages, panels sur la chaîne du froid et les énergies renouvelables, l’analyse gratuite de la qualité des réfrigérants des véhicules et des séances de sensibilisation sur les bonnes pratiques de l’utilisation des réfrigérateurs.

Hier 27 mars en début d’après-midi dans le hall du pavillon du Soleil Levant du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Le président de l’Association des professionnels et acteurs du froid et de la climatisation (APFC) Elie Ouédraogo et ses camardes ont le sourire. Ils viennent de réussir avec brio l’ouverture du premier Salon international de la climatisation et de la réfrigération de Ouagadougou (SICRO) qui se tient du 26 au 28 mars. Certes, pour avoir célébré le 26 juin 2019 la première édition de la Journée mondiale du froid, ils connaissent la pression que suscite l’organisation d’un événement. Mais, l’activité lancée hier est d’une autre dimension. Depuis la création de l’APFC en avril 2019, c’est la première fois que les acteurs et professionnels du froid organisent un tel événement qui réunit sur un même lieu, des équipementiers, des experts et enseignants, des ouvriers qualifiés, des étudiants, des commerçants de pièces détachées et accessoires, des entreprises de vente, d’installation et d’entretien, des organisations œuvrant dans le domaine du froid ainsi que de la promotion des énergies renouvelables. C’est que les militants de l’APFC ont la ferme conviction que "le froid constitue aujourd’hui un pilier incontournable du développement durable de l’Afrique et du Burkina au regard de son importance dans la lutte pour autosuffisance alimentaire, la productivité au travail et l’accès à des soins de qualité".

Il suffit de faire un tour dans les marchés pour constater les déchets des productions alimentaires dus au manque d’une chaîne de froid. Au moment où notre pays réfléchit encore aux conditions à réunir pour recevoir le vaccin anti-covid-19, les professionnels du froid se disent prêts à jouer leur partition afin que le vaccin soit administré avec efficacité.
Au-delà de son aspect commercial, le SICRO vise surtout à sensibiliser les Burkinabè et les pouvoirs publics sur la place que doit prendre le secteur du froid dans le développement économique de notre pays. D’où les panels qui sont prévus, notamment sur la chaîne du froid, les nouveaux fluides frigorigènes, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, mais aussi d’autres activités telles que l’analyse gratuite de la qualité des réfrigérants des véhicules, des campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques dans l’utilisation des réfrigérateurs et des congélateurs.
Patron de la première édition du SICRO, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Harouna Kaboré a souligné que la qualité et la sécurité des produits alimentaires, le confort dans les immeubles résidentiels et commerciaux, les produits et services de santé sont des secteurs dans lesquels le froid occupe une place centrale. Son collègue et parrain ministre burkinabè de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Siméon Sawadogo, à qui incombe la politique nationale en matière de protection de l’environnement et de la couche d’ozone, a rappelé fort opportunément dans son discours qu’au niveau mondial, le secteur du froid représente 7,8% des émissions globales de gaz à effet de serre et l’urgence d’éliminer les substances qui appauvrissent la couche d’ozone. C’est la mission qui est confiée au Bureau national Ozone, chargé de veiller au respect des engagements internationaux pris par le Burkina en la matière, notamment l’Amendement de Kigali.

"L’utilisation du froid et la consommation énergétique sont intimement liées, car environ 17% de l’électricité totale consommée au niveau mondial est due au froid", a pour sa part noté, Bachir Ismaël Ouédraogo, ministre de l’Energie, des mines et des carrières, co-parrain du SICRO. D’où pour lui, "l’importance de placer l’efficacité énergétique au cœur de l’utilisation des équipements et des appareils de froid pour tirer meilleur profit des applications et des usages". L’implication de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ANEREE) dans l’organisation du Salon et le partenariat signé avec l’APFC participent de cette volonté politique de son département.
Après le SIAO, le FESPACO, le Tour cycliste du Faso, les acteurs du froid et de la climatisation rêvent de faire de Ouagadougou, la capitale africaine du froid. "Nous avons accueilli à ce Salon des frères et amis venus du Rwanda, du Togo, du Bénin, du Mali et d’Italie, signe que nous sommes sur la bonne voie pour faire de Ouagadougou le point de ralliement des acteurs et professionnels du froid", confie Elie Ouédraogo.

Dominique Koné
Kaceto.net