Les ayants droits des victimes du crash de l’avion d’Air Algérie intervenu en juillet 2014, se sont réunis ce samedi à Ouagadougou pour se souvenir et demandent toujours à comprendre le drame.

« Nous sommes réunis pour nous souvenir de nos parents qui nous ont quitté de la manière la plus douloureuse, inimaginable et inacceptable, il y a sept ans aujourd’hui », a affirmé le président de l’association des familles des victimes, Me Halidou Ouédraogo.

Le magistrat à la retraite qui a perdu sa fille dans le crash s’exprimait samedi au cours d’une cérémonie de commémoration des sept ans du crash.

C’était au pied de la stèle dressée à Ouagadougou sur laquelle sont gravés à jamais les noms des 116 victimes du crash.

Le 24 juillet 2014 le vol Air Algérie 5017 qui a décollé à l’aéroport de Ouagadougou pour Alger s’est écrasé dans le centre du Mali avec 116 personnes à son bord qui ont tous perdu la vie.

Selon le rapport intermédiaire du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) français publié le 2 avril 2015, l’accident serait dû à un décrochage de l’avion ayant pour origine la non-activation par les pilotes du système de protection contre le givrage des moteurs.

Cependant sept ans après le crash, les ayants droits des victimes ne sont pas satisfaits malgré les explications données par les responsables de la compagnie, a indiqué Me Halidou Ouédraogo.

Me Ouédraogo a saisi l’occasion pour interpeller le ministre des Infrastructures Eric Bougouma concernant le goudronnage de la voie d’accès au mémorial.

« Dès la première année du drame, M. le ministre Bougouma nous a dit que les moyens financiers pour rendre le mémorial accessible, étaient budgétisés. Sept années sont passées et nous ne voyons toujours rien », a-t-il regretté.

Me Ouédraogo veut « des explications parce qu’au huitième anniversaire, tous les ayants droits étrangers comme burkinabè seront reçus au pied de ce mémorial qui témoigne de l’hospitalité légendaire et de la solidarité burkinabè ».

17 nationalités ont perdu des parents dans le crash dont 52 français et 24 burkinabè.

L’ambassadeur français au Burkina Faso Luc Halladé a estimé que « c’est un drame terrible pour toutes les familles qui ont perdu des proches ».

Concernant les règlements juridiques des crashs, il a relevé que cela prend « beaucoup de temps (et) entretient la souffrance des familles qui est déjà élevée ».

Il a souhaité que « ces règlements juridiques se fassent le plus vite possible pas pour que les familles tournent la page mais qu’elles fassent leur deuil et se consacrent à la vie des autres membres de leurs familles ».

Agence d’information du Burkina