Le développement des infrastructures ferroviaires est confronté à une conjoncture difficile, peu d’investissements ayant été enregistrés dans ce secteur en Afrique ces dernières années. Une situation due essentiellement au coût onéreux des investissements pour l’exploitation de la voie ferrée. Malgré ce contexte difficile, le groupe Bolloré semble déterminé à s’investir dans la durée, en témoigne le renforcement des activités des filiales africaines, en l’occurrence, la Cameroon railways (CAMRAIL) qui régule le transport ferroviaire en Afrique centrale, la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL pour la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, mais également Bénin rail (BENIRAIL) ces dernières desservant l’Afrique de l’Ouest.

La table-ronde organisée le 28 septembre par visioconférence par l’Union Internationale des Chemins (UIC) dans le cadre du programme de la semaine africaine du climat a permis au Groupe Bolloré de partager son expérience du chemin de fer comme moteur de durabilité territoriale. Eric Melet, PDG de Bolloré Railways a situé l’importance du rail et des transports publics pour une Afrique durable en adéquation avec des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies c’est-à-dire, « promouvoir le rail et les transports publics comme la forme la plus verte de transport à grand volume et sa capacité à aider à transformer les villes » mais également, « promouvoir le travail des activités des membres africains pour favoriser la durabilité et la connectivité dans les villes africaines ».

Il s’agit pour le groupe Bolloré de développer des infrastructures modernes, répondant aux normes de préservation du climat conformément aux options de l’UIC qui s’inscrivent en droite ligne des ODD. Un chemin de fer multi-services, le renforcement de l’activité économique en tenant compte de l’impact social et environnemental, la sécurisation des emprises ferroviaires, la construction des infrastructures à caractère social à l’instar des écoles et des hôpitaux…

Dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) devant booster le commerce intra-africain, Bolloré railways entend s’associer à cette initiative continentale qui vise l’harmonisation, la facilitation, la simplification, la réglementation commerciale et le démantèlement des barrières douanières et fiscales. D’ici 2030, le groupe Bolloré pourrait mobiliser au minimum 1 milliard d’euro pour la réhabilitation, la construction, l’aménagement et l’extension du chemin de fer en Afrique. D’où l’appel à une action combinée avec les pouvoirs publics en vue de mettre sur pied une synergie d’actions ayant un impact social sur la population.

Bolloré railways en Afrique, c’est 2700 km de voies ferrées, 2,6 millions de tonnes de marchandises transportées par an, 1 million de passagers transportés annuellement pour 3400 employés.

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