Le chef d’état-major de l’Armée de terre, le colonel-major Gilles Bationo a demandé pardon mercredi, à Pô, à la population pour les violences corporelles infligées par les militaires contre elle.

« Celui qui a déconné était avec moi à Kaya. Il a fait la formation spéciale anti terroriste mais il sera sanctionné. C’est une grande perte pour nous. Mais la loi, c’est la loi ». Propos du Colonel Gilles Bationo, chef d’Etat major de l’armée de terre lors de la rencontre tenue aujourd’hui entre la hiérarchie miliaire et les populations de la ville au lendemain de l’expédition punitive conduite par des militaires contre des civils dans une affaire de mœurs.
Dans la nuit du lundi au mardi, des militaires en poste à Pô ont littéralement bastonné des civils pour venger leur frère d’arme, lequel avait été lui aussi bastonné, accusé de tenter de charmer une dame mariée. S’en est suivie des échauffourées dans la ville, la population exigeant le départ pur et simple des militaires fautifs.
Une médiation entreprise par des leaders d’opinion avaient permis de ramener le calme, mais la situation restait néanmoins tendue. Dans un communiqué publié hier 12 octobre, le chef d’Etat major général des armées avait fermement condamné le comportement des militaires et annoncé que des sanctions allaient être prises contre ceux qui auront été formellement identifiés comme fautifs.
La mission conduite par le colonel Bationo va sans doute contribuer à consolider le calme, mais cette malheureuse affaire va laisser des traces et fragiliser la confiance indispensable entre la population et les Forces de défense de sécurité dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité en général.

Kaceto.net