Rien ne va plus entre le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboïgo et ses camarades. Le suspectant de vouloir commettre un parricide contre le fondateur et président d’honneur du parti, Blaise Compaoré, des cadres qui incarnent "l’aile historique" du CDP l’avaient enjoint de renoncer à son projet lors d’une conférence de presse le 10 décembre dernier.
Voilà que huit (8) vice-présidents et le secrétaire général du parti en remettent une couche en exigeant l’annulation du congrès ordinaire, initialement prévu les 4 et 5 décembre et reporté par une décision de justice et programmé à nouveau les 18 et 19 décembre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Eddie Komboïgo est dans une situation plus qu’inconfortable d’autant que parmi ses contradicteurs, figurent ceux qui lui étaient restés fidèles et solidaires dans la tempête qu’il affronte depuis son élection en mai 2018. A commencer par Achille Tapsoba, 1er vice-président, Salifou Sawadogo, 2è vice-président, Topan Sané, son directeur national de campagne lors des élections de novembre 2020 et Blaise Sawadogo, le secrétaire général du parti.
Avec ces derniers, les divergences qui les opposent sur les orientations du parti semblent pour l’instant insurmontables. "Si Eddie se sent fort, qu’il aille créer son parti" lui a lancé le 2è vice président, Salifou Sawadogo.
De deux choses, l’une. Soit Eddie Komboïgo remballe son "projet funeste" pour reprendre l’expression d’un sympathisant du parti et rentre dans les rangs, ce qui l’affaiblirait, soit il persiste dans sa volonté de commettre le parricide avec un risque élevé d’échouer.
Dans un cas comme dans l’autre, le navire CDP tangue, menace de chavirer devant un capitaine progressivement abandonné par les membres de l’équipage.

Dominique Koné
Kaceto.net