A l’appel du Consortium Burkina 2050, une marche citoyenne est prévue demain matin dans les rues de la capitale burkinabè pour demander aux autorités la rupture de la convention de concession révisée portant sur la gestion du chemin de fer Kaya Abidjan par SITARAIL, filiale du groupe français Bolloré.
La manifestation qui partira dès 8 heures de la bataille du rail, près du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) a été autorisée par l’autorité municipale de Ouagadougou. Selon la coordonnatrice du Consortium, Nestorine Sangaré, les manifestants se rendront dans un premier temps à la gare ferroviaire, avant de rallier le siège du Groupe Bolloré dans le quartier Koulouba, puis prendront la direction du ministère des Transports qui est logé dans la bâtiment administratif, près de l’aéroport de Ouagadougou.
Le Consortium entend ainsi dénoncer le comportement de SITARAIl, coupable de n’avoir pas respecté les termes du contrat signé entre lui et l’Etat burkinabè en ne rénovant pas les rails comme prévu. Sans oublier les droits non payés des salariés licenciés depuis plusieurs années. Pis, Bolloré Logistics Africa dont SITARAIL est une filiale, qui accuse une lourde ardoise d’environ 5 milliards de F CFA vis à vis de l’Etat, a décidé de vendre tous ses actifs en Afrique. A ce jour, une offre du transporteur maritime MSC pour un montant de 5,7 milliards d’euros dette incluse est sur la table et l’affaire pourrait être bouclée au plus tard le 31 mars prochain si les négociations aboutissent.
La marche citoyenne de demain pourra t-elle être le grain de sable qui va gripper la machine et faire capoter le processus de vente et mettre l’Etat burkinabè et le Groupe français devant leurs responsabilités ? C’est en tout cas le souhait des animateurs du Consortium et de nombreux cadres burkinabè très au parfum du dossier.

Kaceto.net