Le dirigeant de 81 ans, accablé depuis plusieurs semaines, a démissionné de son poste de président de la FFF ce mardi. Son mandat courait jusqu’à fin 2024.

Le couperet est tombé. Sans surprise. Noël Le Graët, 81 ans, en poste depuis 2011, a démissionné de sa fonction de président de la fédération française de football. Aucune autre issue n’était possible pour le dirigeant breton, contraint de quitter la scène et de l’annoncer ce mardi lors d’un comité exécutif très attendu et historique pour le football français. Ce fut rapide et bref, rapidement accepté par les membres du comex ce mardi vers 10h30. Un moment décrit comme « émouvant » par certains. Jean-Michel Aulas et Mark Keller, mais aussi Laura Georges, tous membres du comex, avaient les larmes aux yeux.

Face aux accusations de harcèlement moral et sexuel, à un audit parfois accablant et diligenté par une ministre des Sports qui n’a cessé de le mettre sous pression ces dernières semaines, et des fidèles qui lui ont tourné le dos, « NLG » a décidé de renoncer alors que son mandat courait jusqu’à fin 2024. Dans la foulée de ce comité exécutif extraordinaire, « NLG » doit s’exprimer auprès de trois médias.


La guerre de succession a déjà débuté

Une nouvelle ère s’ouvre désormais à la FFF. Avec une bataille de succession qui a déjà débuté depuis plusieurs semaines et qui devrait animer les débats dans les jours à venir. Dans un premier temps, Philippe Diallo, 59 ans, président intérimaire depuis la prise de recul de Le Graët, occupera les fonctions délaissées.

Le 10 juin prochain, une assemblée fédérale est prévue et le comité exécutif de la fédération devra proposer un nom, qui peut être Diallo, pour le poste de président jusqu’à fin 2024. À moins que le comex n’en décide autrement et que des élections soient provoquées et organisées dans les deux mois à venir. Toutes les hypothèses sont possibles et envisagées. Les manigances ont déjà lieu. La guerre de succession a débuté.

Le Figaro