Le chargé des inspections des stades de la Confédération africaine de football (CAF) Muhammad Feizal Sidat a déclaré lundi à Ouagadougou, qu’il y a beaucoup de choses à revoir dans la rénovation du stade du 4 août qu’il a visité.

« Pour le chemin à suivre, il faut faire un pas en arrière et deux ou trois en avant. On va maintenant travailler ensemble (Gouvernement, ministère et fédération) pour la réussite. Pour être honnête, il y a encore beaucoup à faire dans ce stade », a déclaré l’inspecteur de la CAF Muhammad Feizal, à sa sortie d’audience, lundi, avec le Premier ministre burkinabè Me Apollinaire Kyelem de Tambèla.
L’inspecteur de la CAF a expliqué que quelques aspects dans la rénovation restent à modifier pour se conformer au cahier des charges.
« Il y a par exemple les vestiaires pour les matchs locaux, mais également pour les matchs internationaux », a-t-il dit.
« Les vestiaires internationaux sont situés dans la tribune opposée à la tribune principale, c’est-à-dire que les joueurs doivent traverser tout le terrain. Même la salle de conférence de presse (actuelle : ndlr) est placée dans un côté qui n’est pas facile d’accès aux joueurs. La tribune de presse est placée dans la même zone que les officiels VVIP et VIP. Ce n’est pas comme ça. Dans les stades modernes, il y a une place dédiée à la presse, bien sécurisée, avec les commodités qui suivent », a-t-il insisté.
La mission de la CAF a même souhaité que les autorités burkinabè « garantissent que les gens qui travaillent sur la rénovation du stade du 4 Août sont qualifiés. Parce que ce n’est pas comme une maison. Il y a des spécificités avec lesquelles il faut faire attention ».

Des points positifs néanmoins

Le chef du football professionnel à la CAF, chargé des inspections des stades pour les différentes compétitions, a par contre apprécié la qualité de la « siégérie ». « C’est conforme aux exigences de la CAF », a-t-il dit.
Muhammad Feizal a rappelé que la CAF est très exigeante quant à la qualité des infrastructures, et ce, depuis l’arrivée d’un nouveau leadership dans l’équipe dirigeante de l’instance suprême du football africain. « Les standards ont été élevés au niveau des infrastructures », a-t-il mentionné.
L’inspecteur de la CAF a également apprécié le stade de Ziniaré qu’il a visité. « A Ziniaré, il y a un grand potentiel : belle pelouse bien installée. Mais il y a des choses à faire sur la partie structurelle », a-t-il apprécié.
« Nous sommes dans une politique et une perspective de ne pas être seulement tributaires du stade du 4 Août. Notre objectif, c’est de ne pas rester enfermé au stade du 4 Août mais d’ouvrir des perspectives pour que nos autres clubs et nos autres équipes puissent jouer à domicile », a réagi le ministre burkinabè en charge des Sports, Boubacar Savadogo.
Le président de la Fédération burkinabè de football, Lazare Banssé, présent à cette audience, a déploré le manque de concertation.
« L’erreur qui a été faite, c’est qu’il a manqué la concertation. Il aurait fallu dès le départ, dans les plans architecturaux, travailler en étroite collaboration avec la Fédération, la CAF et la FIFA. Ce péché originel que nous payons aujourd’hui, il y a des non-conformités constatées. Avec le rapport qu’il va faire, on va rectifier le tir », a-t-il promis.
La mission d’inspection de la CAF qui a visité le stade du 4 Août, le stade municipal, le stade Naba Baogho de Tanghin et le stade de Ziniaré, a fini les travaux ce mercredi 30 août 2023.
Elle écrira à la Fédération burkinabè de football avec un rapport détaillé de la situation.
Le stade du 4 Août est en rénovation depuis près de quatre ans. Depuis lors, Burkina Faso (équipes nationales et clubs) ne peut plus recevoir de matchs à domicile à cause du manque de stade homologué par la CAF et la FIFA.

AIB