Des experts réunis au Forum économique mondial en Suisse ont qualifié la désinformation de principal risque mondial pour les deux prochaines années tandis qu’en Turquie, d’autres experts ont mis en exergue la nécessité de l’éducation pour lutter contre la désinformation
« La désinformation s’est rapidement hissée à la première place [dans la liste des dix principaux risques mondiaux] pour les deux prochaines années, et ce risque devrait encore s’aggraver puisque des élections auront lieu dans un certain nombre de pays cette année », peut-on lire dans un document cité par l’agence Tass ce jeudi.
Les experts attribuent cette augmentation à l’utilisation généralisée de programmes basés sur l’intelligence artificielle (IA) qui permettent d’usurper des votes et des sites internet.
Ils notent également que si les pays ont déjà commencé à mettre en place des réglementations pour lutter contre la désinformation en ligne, la rapidité et l’efficacité de ces réglementations n’ont généralement « pas suivi le rythme de développement » des technologies d’intelligence artificielle.
Le rapport souligne également que la diffusion d’infox pourrait avoir un impact important sur les processus électoraux dans plusieurs pays au cours des deux prochaines années. Elle contribue également à une méfiance croissante à l’égard des médias et des gouvernements en tant que sources d’information, ce qui pourrait « conduire à une polarisation accrue au sein de la société et provoquer des troubles civils ».
A Istanbul, en Turquie des experts se sont penchés sur les « nouveaux dilemmes des communications stratégiques : sécurité et transparence de l’information » et sur les « nouvelles zones de conflit, les crises et les risques au 21ème siècle ». au cours d’un sommet auquel le Burkina Faso a pris part.
« Les différentes interventions des participants ont mis en exergue la nécessité de l’éducation pour lutter contre la désinformation, le rôle de la technologie dans la communication stratégique et la gestion des conflits en cas de crise », a rapporté le ministre d’Etat, ministre en charge de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, chef de la délégation burkinabè à ce sommet.
Les experts ont également « souligné l’importance d’institutionnaliser une vision basée sur la vérité, la transparence, la responsabilité et la confiance. Au cours des échanges, l’accent a été mis sur la nécessité de développer des stratégies flexibles en vue d’accroître la résilience nationale face aux menaces hybrides », a ajouté le ministre porte-parole du gouvernement.
Au Forum économique mondial en Suisse, les participants ont en outre estimé que les phénomènes météorologiques extrêmes constituent une source d’inquiétude pour les années à venir. Ils sont suivis par la polarisation sociale, les menaces de cybersécurité et les conflits armés entre États.
Dans la perspective des dix prochaines années, rapportent l’agence Tass, les experts interrogés considèrent que les événements climatiques extrêmes, les changements critiques dans les systèmes terrestres, ainsi que la perte de biodiversité et la destruction des écosystèmes sont les principaux risques mondiaux.
La rencontre des experts du Forum économique prépare la rencontre annuelle prévue du 15 au 19 janvier 2024.
Ils n’ont pas abordé le cas spécifique du Sahel qui reste confronté aux attaques terroristes et à diverses manœuvres impérialistes.
Agence d’information du Burkina
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