Cette réorganisation stratégique intervient à un moment où le Niger cherche à accroître sa production et ses exportations de pétrole, notamment avec l’inauguration de l’oléoduc vers le Bénin et un récent accord d’approvisionnement en gasoil avec trois pays voisins

Au Niger, le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), Abdourahamane Tiani a procédé à un réaménagement ministériel dans le secteur des mines et de l’énergie. L’annonce a été faite par le Secrétariat du gouvernement à la télévision nationale (RTN), ce lundi 19 février.

A la suite de ce remaniement, le ministère précédemment unifié du Pétrole, des Mines et de l’Énergie a été divisé en trois entités distinctes. Barké Bako Mahaman Moustapha continue de diriger le ministère du Pétrole, tandis que le commissaire colonel Ousmane Abarchi prend la tête du ministère des Mines et Amadou Haoua celle de l’Énergie, illustrant une stratégie de gestion plus spécialisée de ces secteurs clés.

Cette réorganisation intervient à un moment où le Niger cherche à accroître sa production et ses exportations de pétrole, notamment avec l’inauguration de l’oléoduc vers le Bénin. Cette infrastructure permettra d’accroître significativement sa production d’or noir, à 110 000 b/j. Ce développement qui permettra de soutenir l’économie nationale dans un contexte de défis sécuritaires et politiques sera l’un des moteurs de la croissance de 11,2 %, qu’anticipe la Banque africaine de développement (BAD) pour le pays en 2024.

En réponse aux sanctions de la CEDEAO, consécutives coup d’État militaire du 26 juillet 2023, Niamey cherche également à élargir ses alliances régionales, comme en témoigne l’accord d’approvisionnement en gasoil avec ses voisins du Mali, du Burkina Faso et du Tchad. Cette approche vise à renforcer la coopération énergétique entre les quatre pays (en attendant l’intégration possible du Togo à l’accord).

ECOFIN