Le ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Promotion des Langues nationales (MENAPLN), Sosthène Dingara, a échangé avec les acteurs de l’éducation à Fada N’Gourma le vendredi 29 mars 2024
La région de l’Est, depuis plusieurs années, est éprouvée par une crise sécuritaire qui a occasionné la fermeture de plusieurs infrastructures sociales dont celles du secteur de l’éducation.
C’est dans ce contexte que le ministre Sosthène Dingara est venu toucher du doigt les réalités auprès des acteurs de ce domaine, le vendredi 29 mars 2024.
Selon le ministre en charge de l’éducation, ces tournées régionales dans les différents départements de l’éducation ont deux raisons fondamentales, à savoir apporter des encouragements et des soutiens du gouvernement aux éducateurs qui se battent malgré l’adversité, et partager la vision éducative de la Transition, qui est de permettre au pays d’amorcer un tournant décisif dans le développement.
Ainsi, le ministre Sosthène Dingara a annoncé les défis de son département, surtout pour les zones à fort défis sécuritaires.
De ces défis, on retient entre autres la gestion de carrière des enseignants, la digitalisation du système éducatif, la réforme du système éducatif afin de permettre aux sortants de l’école, quel que soit l’ordre, de pouvoir réfléchir avec la tête et les mains.
Toujours, le ministre a laissé entendre que son département réfléchit sur comment faire pour que les langues nationales renforcent la cohésion sociale et sur comment améliorer l’organisation des concours et la cantine scolaire.
Les forces vives de la région de l’Est ont décrit le tableau de l’éducation qui présente une baisse drastique des indicateurs.
Le taux brut de scolarisation (TBS) au primaire, qui était de près de 68% avant la crise sécuritaire, est revenu à 22,6% ; au secondaire, de 37,2%, le TBS passe à 16,8% et au secondaire, de 11% à 9%.
L’État et ses partenaires ont consenti des efforts pour permettre aux enfants de continuer à bénéficier de leur droit à l’éducation malgré le défi sécuritaire dans cette localité.
C’est ainsi que 659 établissements y sont fonctionnels. 54 800 enfants ont été réinscrits au primaire et au post-primaire.
Durant cette année scolaire, 97 établissements ont été rouverts pour permettre la scolarisation de 14 316 élèves au primaire et 2 846 élèves au post-primaire, soit un total de 17 162.
Malgré ces efforts, indique ce tableau, il reste un nombre important d’enfants toujours hors de l’école.
Les acteurs de l’éducation ont saisi l’occasion pour exprimer leurs doléances et ont apprécié la visite du ministre.
Le délégué général des élèves du lycée professionnel régional Yendabili, Charife Kima, qui a apprécié positivement les échanges avec le ministre, a relevé leurs préoccupations, qui sont entre autres la construction d’infrastructures éducatives, la construction et l’équipement des salles informatiques, la clôture des domaines scolaires et la construction des centres médicaux scolaires.
Le directeur régional en charge de l’éducation primaire, Yentéma David Thiombiano, a soutenu que cette visite du ministre leur donne plus de moral pour encore continuer sur la lancée de la résilience, parce que Sosthène Dingara a écouté tous les acteurs de l’éducation sur les préoccupations du moment et a clarifié certains aspects que le gouvernement mène au profit des acteurs de l’éducation qui ne sont pas répertoriés sur le terrain.
Agence d’information du Burkina
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