Le président de la Fédération burkinabè de football jette l’éponge au terme de son premier mandat : il ne sera pas candidat à sa propre succession pour l’élection au poste de président de la Fédération burkinabè de football prévue le 31 août 2024. C’est l’intéressé lui qui a donné l’information dans un long message adressé aujourd’hui 29 juin 2024 aux acteurs du football burkinabè.
Elu en août 2020 avec 61,43% des suffrages exprimés, Lazare Banssé n’a jamais pu dérouler convenablement son programme sur lequel il avait été porté à la tête de la faîtière du Football burkinabè. Son mandat a été émaillé de multiples crocs-en jambes, d’une guerre de tranchée entre différents clans qui animent le football burkinabè, pas tous mus par l’intérêt général, de grèves qui ont paralysé le fonctionnement du championnat national de football à tous les niveaux et de polémiques parfois sans réels fondements au sein des Etalons séniors, etc.
Dans l’adresse aux acteurs du football burkinabè, le futur ex président de la FBF a dressé le bilan de son mandat réalisé en quatre ans. A son actif, on lui doit entre autres, la 4è place des Etalons séniors à la CAN au Cameroun et leur qualification pour le second tour en Côte d’Ivoire en 2023, la participation pour la première fois des Etalons féminins à la CAN au Maroc en 2022 ainsi que la médaille de bronze remportée par les cadets masculins à la CAN en Algérie en 2023.
Ce n’est pas tout. Toujours à l’actif de Lazare Banssé et son équipe, on peut noter la participation des cadets masculins au Mondial 2023 en Indonésie et tout récemment, leur victoire en finale au tournoi UFOA B Ghana 2024 qui les qualifie en même temps pour le Mondial de 2025.
Pour son bilan non sportif, Lazare Banssé note la construction de la salle de conférence de la FBF dénommée "Zems Taaba", littéralement en langue mooré, " Entendons-nous". Ca ne s’invente pas ! ; la pose de la première pierre pour la construction du siège de la FBF avec le soutien de la FIFA, la mise en œuvre du projet BAMBIFOOT en vu de détecter les jeunes talents, la formation et le recyclage des arbitres, des inspecteurs et formateurs des arbitres, etc.
Fort curieusement, le patron de la FBF occulte la polémique née de la réfection bâclée du Stade du 4 août afin de le mettre aux normes internationales et qui contraint depuis des années, les Etalons à jouer tous leurs matchs à l’extérieur, ce qui n’est pas un atout pour atteindre des performances.
Tirant les leçons de quatre ans de polémiques, le président de la FBF préconise une candidature unique consensuelle pour la prochaine élection de celui qui va le succéder. Il estime que c’est la seule voie pour ramener la sérénité dans le monde du football burkinabè et éviter les règlements de compte qui minent la bonne marche du sport roi au Burkina.