La Coalition nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC) aussi appelés ‘’Wayiyan’’ ont organisé une manifestation le 28 juin 2024 pour exiger la délocalisation de l’ambassade de France

A l’appel des différentes associations composant le Collectif telles que le Collectifs des Leaders Panafricains, l’Association Burkina-Russie (ABR), les Gilets rouges, etc., des manifestants se sont d’abord rassemblés en face du rond-point des Nations-Unies avant de s’ébranler en direction de l’ambassade de la France à Ouagadougou avec un seul mot d’ordre : la délocalisation du siège de la représentation diplomatique de la France au Pays des hommes intègres. « Tant qu’elle sera sur ce site (près de la présidence du Faso), elle ne cessera pas de nous espionner au profit de puissances impérialistes. C’est pourquoi, nous exigeons qu’elle change de site », explique Regtoumda Issa, membre de la Coalition des leaders panafricains (CLP). Il confie veiller au rond-point des Nations-Unies depuis cinq (05) mois pour que les choses changent positivement dans le pays. C’est pourquoi, il se dit remonté contre la police qui a réprimé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes quand ceux-ci ont tenté dans un premier temps de pénétrer au sein de l’enclave diplomatique.

« La souveraineté a un prix »

« Malgré la répression, nous sommes déterminés parce que la souveraineté a un prix », estime Mahamadi Sawadogo, porte-parole du mouvement les Gilets rouges.
Pour les manifestants, l’ultimatum qui avait été donné à l’ambassade est arrivé à échéance et celle-ci est contrainte de trouver un site, loin de la présidence du Faso, dans le quarter Koulouba. Selon lui, les anciens présidents Thomas Sankara et Blaise Compaoré avaient proposé à l’ambassade de délocaliser mais celle-ci a jusque-là fait la sourde oreille.
Repoussée dans un premier temps par la police nationale burkinabè qui a fait usage de gaz lacrymogène, la foule est revenue dans un deuxième temps devant l’ambassade de France où elle a badigeonné les murs et le portail à l’entrée avec des excréments humains et mis un scellé à la porte.
Le porte-parole des Gilets rouges est formel : « Maintenant que c’est le peuple qui est au pouvoir, ils s’en iront de gré ou de force ». Du reste, la manifestation du 28 juin sonne comme un dernier avertissement, prévient-il. « C’est notre dernière manifestation pacifique. Et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout », menace-t-il, la date butoir étant prévu le 30 juin 2024

Soumana Loura

Kaceto.net