Une délégation, conduite par le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, a effectué une visite de terrain, lundi à Barsalogho, commune située dans région du Centre-nord où une attaque terroriste a fait une quarantaine de morts la semaine prochaine.

Depuis les attaques terroristes du 20 janvier dernier qui a fait, officiellement, 38 pertes en vie humaine, la situation sécuritaire et humanitaire s’est ‘’dégradée’’ davantage dans la commune de Barsalogho, région du Centre-Nord.

C’est pour apporter son soutien aux personnes déplacées internes (PDI) et Forces de défense et de sécurité (FDS) que le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, s’est rendu dans ladite localité.

Ainsi, il s’est, d’abord, entretenu avec les autorités régionales et communales à la résidence du préfet de Barsalogho, Modeste Hien. Dans cet entretien, M. Compaoré les a félicitées pour le travail abattu dans la prise en charge des PDI.

« Je vous invite à préserver dans cette mission noble », a-t-il souhaité.

La mission a, ensuite, visité le Camp d’accueil des déplacés de Barsalogho (CADB) pour s’imprégner des conditions de vie de ces pensionnaires. Là, des services de l’action sociale, de la santé et de l’éducation ont reçu le chef du département de la Sécurité.

Après un bref entretien avec les personnels desdits services, le convoi a mis le cap sur le Centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) de Barsalogho où il a rencontré les forces vives de la localité.

Sécuriser l’axe Barsalogho-Kaya

Dans la salle de réunion de ce centre, les échanges ont porté, notamment sur l’accélération du processus de mise en œuvre des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), la mise en place des détachements militaires de Guiendbila, Nagraogo, Yendaga et Nakombgo, la sécurisation du CMA de la commune et la réhabilitation de l’axe Barsalogho-Kaya.

« Si l’axe Barsalogho-Kaya tombe, toute la ville de Kaya sera déguerpie », a prévenu le bourgmestre de Barsalogho, Abdoulaye Pafarnam.

Dans son intervention, le ministre a rassuré que sa première préoccupation est de faire en sorte que Barsalogho soit sécurisée davantage, en ce sens qu’elle constitue une position stratégique dans la sécurisation du Burkina Faso.

Avant de rembourser chemin, M. Compaoré a échangé avec ses « éléments » de la Police nationale et de la gendarmerie.

Au commissariat du district de police de Barsalogho plusieurs préoccupations ont été notifiées.

Selon le commissaire de police, Sidi Ki, il s’agit, de la clôture dudit commissariat, de l’augmentation de l’effectif de ses hommes, d’une dotation individuelle d’armes et de munitions, de l’insuffisance du matériel roulant, bureautique et de protection.

« Depuis l’attaque du 20 octobre 2019, nous avons perdu notre seul véhicule et nos motos de service », a-t-il regretté. Même son de cloche à la Brigade de gendarmerie, commandée par l’Adjudant-chef major, Beli Ziba.

« Depuis que notre véhicule que nous partageait avec la police a sauté sur une mine, nous ne disposons plus de matériel roulant (véhicule et motos). Les engins à deux roues que nous utilisons actuellement ont été récupérés des (…) », a-t-il ajouté. En réponse, Ousséni Compaoré a promis une réaction prompte à leurs préoccupations.

« J’ai pris note des besoins et je ne manquerai pas de réagir en fonction des moyens disponibles une fois de retour à Ouagadougou. Nous ferons tous les efforts nécessaires pour que les hommes puissent travailler dans des meilleures conditions », a fait savoir M. Compaoré.

Sur la question du recrutement des VDP, le ministre de la Sécurité a indiqué que le gouvernement est à pied d’œuvre pour la prise du décret d’application de cette loi.

Agence d’information du Burkina