Une plateforme d’incinération de déchets bio-médicaux a été inaugurée hier 17 avril à Polesgo, dans l’arrondissement 4 de Ouaga par le maire de Ouagadougou et l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina.

D’un coût d’environ 400 millions de F CFA, financée par l’Union européenne à hauteur de 90% et la France, 10% et exécutée par Expertise France, cette nouvelle plateforme permettra d’assainir d’avantage les hôpitaux, à travers l’élimination des déchets et de façon sécurisé . Elle est située dans l’enceinte du Centre de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD) à Polesgo, dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou.
Selon l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina, Walfram Vetter, cette usine qui vient de voir le jour s’inscrit dans la philosophie de l’UE d’accompagner notre pays dans le secteur de la santé aussi bien en appui budgétaire que dans la réalisation de projets spécifiques. « L’objectif de notre soutien a toujours été le renforcement de l’accès de la population à la santé », a expliqué l’ambassadeur.
La plateforme inaugurée hier dispose d’un incinérateur d’une capacité de destruction de 350kg/h, un local administratif, un local de stockage, 100 bacs de collecte des déchets, des équipements de protection pour le personnel, deux camions de collecte spécifique de déchets biomédicaux.

« L’une des mesures phares pour éviter le COVID-19 est sans conteste l’hygiène, surtout en milieu hospitalier. Les objectifs atteints du projet permettront sans doute d’éviter les risques d’infections liés au Coronavirus et aux autres maladies », a commenté l’ambassadeur européen. Il a confié que l’inauguration de l’usine d’incinérateur de déchets bio-médicaux fait en même temps office de clôture du Projet de prévention du risque infectieux et de sécurité en milieux de soins au Burkina Faso communément appelé PRISMS.
« D’un montant total de 2,5 milliards et demi de F CFA, le projet PRISMS a été financé par l’Union européenne à hauteur de 90%, soit 2,2 milliards de F CFA. Il couvre 21 sites (hôpitaux et centres de santé) dans les 13 régions du Burkina et a permis d’accompagner la mise en place de normes, de protocoles et procédures dans les structures hospitalières, de promouvoir la bonne gestion des déchets biomédicaux, de former les agents, etc. », a-t-il rappelé .
Pour le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Roland Pierre Béouindé, cette nouvelle plateforme vient résoudre un gros problème de santé publique.
« Les déchets biomédicaux sont des déchets issus des soins, c’est à dire dans nos différents hôpitaux, de nos CSPS, etc. ; mais ces déchets peuvent souvent être assimilés à des déchets ménagers alors que ce sont des déchets issus de malades, donc souvent contaminés", a indiqué le maire. "Comment donc les éliminer ?", s’est-il interrogé. L’offre de l’Union européenne et Expertise France est donc un vrai soulagement pour l’autorité communale d’autant que cela va créer en plus de l’emploi. "L’installation de cette plateforme qui est désormais une référence pour l’incinération et le traitement des déchets biomédicaux vient compléter notre chaîne de transformation de déchets », s’est-il réjoui.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net