Le ministre de la Santé n’est pas du tout content de la qualité des services dans certaines structures de santé, notamment durant les gardes de nuit. Le bilan de sa tournée dans plusieurs hôpitaux lui provoque un haut-le-cœur. A l’hôpital Yalgado Ouédraogo, pourtant de référence, il a eu la désagréable surprise de constater qu’aucun spécialiste n’était de garde. " En imagerie, personne ne prend la garde, ça veut dire que si vous devez effectuer une échographie ou un scanner la nuit , il faut transporter le malade et courir dans une clinique" a t-il raconté aux dirigeants du MPP qui ont pris l’habitude depuis quelques mois d’entendre les ministres sur la marche du département dont ils ont la charge. Le ministre Charlemagne Ouédraogo découvre une réalité que les patients et leurs accompagnants vivent au quotidien. Il y a comme un dévoiement du serment de d’Hippocrate chez beaucoup de médecins officiant dans le service public, alors que les mêmes sont les plus zélés dans les cliniques privées.
En revanche, à l’hôpital pédiatrique Charles de Gaulle et au CHU de Bogodogo, les choses semblent mieux fonctionner. "Tout était correcte, tous les spécialistes étaient à leur poste" a confié le ministre, manifestement décidé à nettoyer les écuries d’Augias. " Tout agent qui travaille à fragiliser la politique de gratuité est un ennemi à abattre. Si on vous prend a détourner des médicaments, il n’y a pas de pardon, toute la rigueur de la loi va s’appliquer", a t-il averti.
Quelques jours après sa prise de fonction, il avait promis de mater les clans qui perturbent le bon fonctionnement des services de santé. Chiche !

Dominique Koné
kaceto.net