La Confédération paysanne du Faso (CPF) a organisé ce vendredi 18 février 2022 à Ouagadougou une conférence de presse sur la situation alimentaire dans notre pays ?. Au cours de ce face à face avec les journalistes animé par le président Bassiaka Dao, la CPF a alerté sur une situation de crise alimentaire généralisée qui ira grandissante si des mesures appropriées ne sont pas prises par les autorités pour soutenir la professionnalisation du secteur agricole. Il a indiqué que cette situation de crise alimentaire est consécutive à une mauvaise campagne agricole 2021-2022.

Douze pour cent (12%) de la population burkinabè aura besoin d’une assistance alimentaire d’ici le mois d’août 2022. C’est ce qu’indiquent les prévisions de la Confédération paysanne du Faso (CPF). Son président, Bassiaka Dao, a interpellé les autorités du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) à prendre le taureau par les cornes car la situation générale de la sécurité alimentaire au Burkina Faso est chaotique.
La CPF fait savoir que les résultats de la campagne agricole 2021-2022 ont produit des résultats inquiétants. 67% des exploitants familiaux ont estimé ne pas pouvoir couvrir les besoins alimentaires de leur famille. En conséquence, la période de soudure interviendra un peu plutôt et le pays connaitra une flambée des prix des céréales. Cette situation mettra près de 3.000.000 de personnes dans une situation de besoin d’assistance alimentaire. La CPF fait noter que ce sont les régions du Centre-Nord, du Nord, de l’Est et du Centre-Est qui seront les plus touchées par la situation d’insécurité alimentaire.

Les raisons de cette insécurité alimentaire difficile pour le Burkina Faso sont à rechercher du côté de la mauvaise pluviométrie, les longues poches de sécheresse enregistrées et surtout l’insécurité que connait le pays.
L’organisation des producteurs invite les autorités Burkinabè à inscrire la professionnalisation du secteur agricole au nombre de priorités et appelle à revoir la politique de l’irrigation au Burkina Faso afin que l’agriculture ne soit pas dépendante de la pluviométrie. Bassiaka Dao et ses camarades ont en outre interpellé les autorités afin qu’une efficace réponse soit trouvée à l’insécurité qui plombe les efforts des acteurs du monde agricole.

Cheick Traoré
Kaceto.net