Le Consortium Burkina 2050 avec à sa tête le Dr Nestorine Sangaré a appelé à une marche le 3 mars prochain à Ouagadougou pour dénoncer le contrat d’exploitation des rails par la société française Bolloré. C’était au cours d’une conférence tenue ce mardi 22 février 2022 à Ouagadougou. Selon le dernier Ministre en charge de la promotion de la Femme du gouvernement Tiao, ce contrat d’exploitation du chemin de fer Ouaga-Abidjan par Bolloré lèse le peuple burkinabè et porte un coup à son développement.

« Assez ! c’est assez ! Ne touche plus à nos rails ». C’est sous ce slogan que devrait se tenir la marche du 3 mars prochain pour dénoncer le contrat d’exploitation du chemin de fer Ouaga-Abidjan par la société française Bolloré. Selon la Coordonnatrice du Consortium Burkina 2050, Nestorine Sangaré, le Burkina Faso avait quelques raisons de saluer le contenu de la convention d’exploitation du chemin de fer signée en 2016 et promulguée en 2018. Cependant, trois ans après la mise en œuvre de ce contrat, les intérêts de la partie burkinabè sont foncièrement grugés et il urge que l’autre partie soit interpellée. Elle en veut pour preuve l’engagement du Groupe Bolloré de lancer les travaux de réfection du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou en avril 2019 qui a été finalement annulée sous prétexte que le lancement des travaux du chemin de der Téma-Ouagadougou grugerait les investissements du Groupe français. Malgré les injonctions des gouvernements ivoiriens et burkinabè faites à Bolloré de lancer les travaux d’ici septembre 2021, rien n’y fit. Nestorine Sangaré a indiqué qu’il est dans les habitudes du Groupe Bolloré de piétiner les intérêts de la partie burkinabè dans la signature de convention d’exploitation du chemin de fer. Elle rappelle que la convention de 2016 est la deuxième du genre, la première datant de 1994. Et dans cette convention de 1994, Vincent Bolloré n’a pas respecté des clauses contractuelles dans l’intérêt de la partie Burkinabè.

Pour mieux se couvrir et voiler son attitude envers les intérêts des populations ivoiriennes et burkinabè, le Groupe Bolloré entend céder la gestion du chemin de fer à une autre structure. Cette opération vise à se refaire une autre image auprès du Burkina Faso et de la Côte d’ivoire, mais l’exploitation se poursuivra indirectement.
Le Consortium estime que les Etats doivent mettre en œuvre les clauses de déchéance prévue dans la convention au regard de la défiance du Groupe Bolloré vis-à-vis des intérêts de ces Etats. Mais face à cette inertie, le Consortium Burkina 2050 a invité les populations à prendre leurs responsabilités. En ce sens, il appelle les Burkinabè à une marche le 3 mars prochain pour dénoncer la violation répétitive des intérêts des parties burkinabè et ivoirienne. Une marche pour demander l’annulation du contrat de gestion du chemin de fer par Bolloré.
Le Consortium Burkina 2050 avait à ses côtés le Syndicat des retraités du chemin de fer du Burkina à travers Moutaga Traoré.

Cheick Traoré
Kaceto.net