Le 18 janvier 2023, le gouvernement burkinabè a dénoncé l’accord militaire relatif "au détachement de militaires français au Burkina pour la sécurité au Sahel" signé le 9 janvier 2015 par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale, chargé de la coopération régionale, Moussa Nébié et l’ambassadeur de France au Burkina, Gilles Thibault.
Composé de 16 articles, l’accord définit les objectifs et les conditions de sa mise en œuvre au profit des deux parties. Conclu pour une durée de six mois, tacitement renouvelable, l’article 16 de l’accord précise que "chaque partie peut dénoncer le présent accord par le biais d’une notification écrite avec un préavis d’un mois. Cette dénonciation n’affecte pas les droits et obligations résultant de l’exécution de l’accord préalablement à cette dénonciation".
C’est cette disposition que le gouvernement a actionnée le 18 janvier mettant fin à la présence du détachement Sabre basé à Kamboinsin, à la sortie nord de Ouagadougou.

" Une décision courageuse et historique », selon l’ancien premier ministre de la Transition Yacouba Isaac Zida qui estimé qu’elle "est un tournant dans la lutte contre le terrorisme car il faut le dire, les soldats français stationnés à Ouagadougou étaient considérés par l’opinion publique comme des éléments d’un partenaire aux objectifs mal définis, ambigus, et aux contours obscurs".

Longtemps gardé au secret, voici l’intégralité de cet accord militaire, objet parfois de supputations, voire de fantasmes.