L’envolée des prix des matières premières et l’augmentation des exportations des produits énergétiques vers l’Europe ont permis au continent d’enregistrer un excédent commercial de 18,1 milliards de dollars en 2022.

Les échanges commerciaux intra-africains ont enregistré une croissance de 18,6% en 2022, à 193,17 milliards de dollars, selon un rapport publié le 14 juin dernier par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).

Le commerce intra-régional a ainsi représenté 15% du total des échanges commerciaux du continent durant l’année écoulée, a-t-on ajouté de même source.

Le rapport souligne également qu’un important potentiel reste inexploité dans ce domaine dans la plupart des sous-régions du continent. L’Afrique australe reste en effet le principal moteur du commerce intra-africain. Cette sous-région représente, à elle seule, 47,4% de l’ensemble des échanges commerciaux entre les pays du continent.

Les faibles parts des échanges intra-régionaux dans les autres sous-régions laissent entrevoir d’importantes opportunités de croissance à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

Le rapport révèle d’autre part que la valeur totale des échanges commerciaux intra-régionaux et extra-régionaux de l’Afrique a augmenté de 20,9% en 2022, pour atteindre 1430,1 milliards de dollars, malgré un environnement mondial difficile.

Les exportations du continent ont totalisé 724,1 milliards de dollars durant l’année écoulée (+26,8% par rapport à 2021), alors que ses importations se sont établies à 706 milliards de dollars (+15,5%).

La forte hausse des exportations dans un contexte d’envolée des prix des matières premières et l’augmentation des exportations des produits énergétiques vers l’Europe ont permis à l’Afrique de bénéficier d’un excédent commercial de 18,1 milliards de dollars en 2022, ce qui représente une croissance de 145% par rapport à 2021.

Afreximbank fait cependant remarquer que les exportations africaines se caractérisent par une forte prédominance des matières premières alors que les exportations de produits manufacturés restent concentrées dans un nombre limité de pays et de secteurs.

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