En janvier 2024, l’inflation globale de l’UEMOA a atteint 2,7%, se situant en dessous du seuil de 3% de la fourchette cible de la BCEAO. Cependant, au Niger et Burkina Faso, les prix ont considérablement augmenté, dépassant la limite supérieure fixée par la banque

Le Niger et le Burkina Faso ont affiché les plus forts taux d’inflation au mois de janvier 2024 au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en janvier 2024. C’est ce qui ressort du bulletin mensuel des statistiques de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Selon le rapport, le Niger et le Burkina Faso ont enregistré des taux respectifs de 6,9% et 4,3% sur la période étudiée. Ils devancent la Côte d’Ivoire, dont le taux d’inflation se chiffrait à 3,1% sur la période revue.

Ces tendances interviennent dans un contexte marqué par des sanctions économiques imposées par la CEDEAO au Niger et au Burkina Faso, suite à des coups d’Etat. La situation économique du Niger a été fortement influencée par la fermeture des frontières terrestres et aériennes avec les pays membres de la CEDEAO, perturbant les échanges commerciaux et l’approvisionnement en produits de base ; ce qui a entraîné une rareté de certains produits, notamment alimentaires, provoquant une flambée des prix.

En ce qui concerne les autres Etats membres de l’Union, le Mali enregistre le plus faible taux d’inflation en s’établissant à 0,5%. Le Bénin, lui, a affiché une désinflation de -1,2 % pendant la période étudiée.

Globalement, le taux d’inflation de l’UEMOA a atteint 2,7% en janvier 2024 contre 2,5% en décembre 2023, tiré principalement par la hausse des prix des produits alimentaires, du logement et du transport.

Face à cet environnement économique difficile, le Comité de politique monétaire de la BCEAO, faisant preuve de prudence, a relevé le taux directeur principal à 3,5% en décembre 2023. Cette mesure visait à « limiter les effets des facteurs de risque pesant sur l’inflation et les comptes extérieurs ».

Agence Ecofin