Le parti politique "Socle citoyen pour la libération" condamne à son tour la soustraction de la "guérisseuse de Komsilga" de la MACO ainsi que "l’arrêt de toutes les formes d’immixtion de l’exécutif dans l’appareil judiciaire et la garantit de l’indépendance de la magistrature".

Le SOCL a appris avec une grande consternation l’intrusion d’éléments cagoulés dans les domaines de la justice de notre pays pour extirper une détenue sous mandat de dépôt. Disons-le tout net, l’indépendance de la justice burkinabè est un acquis des combats récents et historiques de la jeunesse patriotique et du peuple entier pour consolider notre jeune Etat et renforcer l’unité nationale. Cette grande avancée ne saurait aucunement être remise en cause ni par un individu, ni par un groupe d’individus, ni par un régime. Ces méthodes moyenâgeuses et rétrogrades qui portent les marques des régimes totalitaires, constituent un précédent dangereux aux terribles présages, en cette situation d’une Transition qui se voulait refondatrice.
Nous notons également que ces actes font suite à de multiples dérives, menaces sur des citoyens, entrave à la liberté de presse et d’opinion, suspensions d’activités de partis politiques, discours sectaires et divisionnistes, enrôlements forcés, enlèvements de citoyens, etc. C’en est de trop ! Le Burkina devient méconnaissable et notre état doit absolument se ressaisir ! En effet, il est regrettable aujourd’hui dans ce Burkina qui vient de loin, de se tromper totalement d’époque. Ainsi, il n’est pas admissible de confondre l’Etat avec un dirigeant ou de tomber dans une dégénérescence populiste dans lequel " un dictateur charismatique cristalliserait les attentes d’un peuple qu’il prétend sauver tout en dévoyant les institutions". Par conséquent un groupe de personnes civiles ou militaires, ne peut se suppléer à l’Etat institutionnel, à l’image parfaite d’un régime prétorien !
Vu tous ces enseignements évoqués plus haut, le SOCL estime qu’il faut sauver la république en danger.
Nous exigeons :
  Le respect de l’institution judiciaire par l’exécutif en faisant appliquer la décision de justice qui a été violée.
  Les auteurs de ces actes doivent être interpellés ainsi que tous ceux qui y ont donné des ordres.
  L’arrêt de toutes les formes d’immixtion de l’exécutif dans l’appareil judiciaire et la garantit de l’indépendance de la magistrature.
Nous appelons les patriotes sincères, la jeunesse combative et éclairée à rester vigilants pour sauvegarder les acquis et toutes les valeurs chèrement obtenus dans notre pays.

Vive l’indépendance de la justice !
Vive l’unité nationale !

Temps du peuple, Temps de la libération !

Ouagadougou le, 31 juillet 2023

Socle citoyen pour la libération (SOCL)