Le Burkina Faso attend pour bientôt l’arrivée d’un million 380 mille doses de vaccins AstraZeneca gratuits contre la covid-19 qui seront administrés à plus de 9 millions de personnes ciblées. Le ministre Charlemagne Ouédraogo rassure sur l’efficacité.

« Nous attendons l’arrivée des vaccins (date non encore déterminée) qui vont être donnés gratuitement grâce au mécanisme GAVI aux personnes éligibles », a indiqué samedi le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo aux journalistes burkinabè au cours d’un déjeuner de presse.

Selon le Dr Charlemagne Ouédraogo, si le Burkina Faso s’engage maintenant pour la vaccination, c’est après avoir analysé beaucoup de paramètres.

Il a indiqué que le vaccin AstraZeneca attendu au Burkina Faso « a été mis au point avec le soutien de beaucoup d’organismes et c’est un médicament qui a suivi tous les étapes pour son élaboration ».

Parmi ces organismes, il a cité l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’Alliance mondiale pour la vaccination GAVI à laquelle le Burkina Faso s’était engagé à allouer en juin 2020, la somme d’un million de dollars américains.

Les assurances du ministre Charlemagne Ouédraogo interviennent alors que plusieurs pays européens avaient suspendu en mi-mars, l’utilisation du vaccin AstraZeneca, immédiatement suivis par des pays africains.

Charlemagne Ouédraogo demande néanmoins aux Burkinabè, « de faire confiance aux différents organes de contrôles notamment internationaux (qui ont validé le vaccin) » car, précise-t-il, « tous les médicaments qui viennent au Burkina Faso, nous ne les revérifions pas ».

« Si à un moment donné, le mécanisme international, auquel nous avons souscrit dit que nous devons arrêter, nous arrêterons mais cela ne veut pas dire que nous regretterons d’être partis », a-t-il indiqué.

Quant à ceux qui s’inquiètent sur les délais de fabrication des différents vaccins, le ministre Ouédraogo note qu’« aujourd’hui, la technologie nous permet de reproduire en une heure ce qu’on faisait en trois mois ».

Ce premier lot de vaccins d’un coût de 17 milliards de FCFA sera remis gratuitement au Burkina Faso dans le cadre du mécanisme COVAX, selon le Directeur général de la santé, Emmanuel Seini.

Le mécanisme COVAX est une initiative mondiale à laquelle le Burkina Faso a souscrit. Il vise à faciliter aux pays du monde entier, un accès équitable à des vaccins sûrs et efficaces, une fois qu’ils seront homologués et approuvés.

A la suite de ce lot, le Burkina Faso compte acquérir d’autres vaccins dans le cadre d’une plateforme africaine mais également par des négociations bilatérales de haut niveau avec des « pays amis » comme la Chine qui propose 100 000 doses, la Russie et l’Organisation de la coopération islamique.

Ces doses seront supportées par l’Etat et les partenaires techniques et financiers à hauteur de 33 milliards de FCFA, a indiqué Emmanuel Seini.

Pour l’administration des vaccins, le Burkina Faso a identifié plus de 9 millions de personnes qui sont reparties en quatre groupes, cités par le directeur général de la Santé, Emmanuel Seini.

Le premier groupe de personnes prioritaire estimé autour de 95 000 personnes, est constitué de personnels soignants, des militaires, des paramilitaires.

Le deuxième groupe estimé autour de 498 000 personnes comprend les comorbidités c’est-à-dire les personnes qui ont des maladies chroniques antérieures.

Le troisième groupe ciblé a été identifié en fonction de l’âge et du faciès épidémiologique. Il est estimé à 3 millions 600 mille personnes. Enfin, le dernier groupe ciblé est estimé autour de 5 millions 500 personnes.

A la date du 15 avril 2021, le Burkina Faso enregistre 13 083 cas dont 4 910 femmes et 8 173 hommes, 12 742 malades déclarés guéris, 187 cas actifs et 154 décès.

Agence d’information du Burkina