De nouveaux dépôts de clients en baisse, et UBA a dû réduire plusieurs de ses investissements au cours des trois premiers mois de 2021. Derrière cette situation se cache une attitude prudente face à une conjoncture toujours incertaine.

La trésorerie disponible de United Bank for Africa (UBA) a connu une baisse nette de 109,7 milliards de nairas (288,8 millions $) au cours du premier trimestre 2021, apprend-on des données financières publiées par l’entreprise pour la période de référence. Ce repli représente 4 fois celui qu’a connu le groupe bancaire nigérian à la même période en 2020, peut-on observer.

Cette situation semble être le fait d’une baisse des nouveaux dépôts de la clientèle. Pour les trois premiers mois de l’année, le groupe a déclaré avoir reçu pour 112,8 milliards de nairas de dépôts supplémentaires de la part de ses clients. Sur la même période en 2020, cet indicateur était à 439,5 milliards de nairas. Plus globalement, le volume de cash appartenant au groupe financier est en hausse.

Au Nigeria, la trésorerie des banques intègre aussi une part importante qui est inutilisable et logée dans les comptes de la Banque centrale du pays. Cette part chez UBA atteint les 1158,4 milliards de nairas. Dans l’ensemble, le groupe s’est montré prudent avec son cash sur le premier trimestre 2021. Les nouveaux crédits accordés à sa clientèle étaient de 180,3 milliards de nairas contre 197,8 milliards de nairas en 2020.

Aussi, il s’est montré réservé à injecter de l’argent sur les titres d’investissement. Il y a injecté 85,6 milliards de nairas contre 280,6 milliards de nairas au premier trimestre 2020. Il faut dire que le secteur de l’investissement sur titres a connu un début d’année incertain. L’inflation avait continué de grimper, alors que les rendements sur ces titres-là baissaient, les rendant peu attractifs.

Malgré ce recul de trésorerie, UBA termine les trois premiers mois de 2021 sur un résultat net financier de 38,15 milliards de nairas. C’est mieux que les 30 milliards de nairas de l’année 2020 sur la même période. Sa performance comptable est encore plus solide. Des pertes et des profits potentiels plus maîtrisés lui permettent d’avoir un bénéfice net comptable de plus de 30 milliards de nairas, contre 14 milliards de nairas à fin 2020.

ECOFIN