Le Mouvement ‘’Plus rien ne sera comme avant’’ (M/PRSCA, société civile) a exhorté mardi, les chefs coutumiers à ne pas mettre en mal la cohésion sociale, en se démarquant des promoteurs immobiliers qui « spolient » les populations rurales, de leurs terres.

« Nous exhortons les chefs coutumiers à la cohésion sociale, à faire de la promotion de la paix et de l’union nationale que d’être des démarcheurs auprès de certains promoteurs immobiliers véreux pour le bradage de leurs héritages légués par leurs ancêtres » a déclaré le Coordonnateur du M/PRESCA Claude Ouédraogo, mardi lors d’un point de presse.

Face à la cession accélérée de grandes superficies en milieu rural et dans les périphéries des principales villes burkinabè par des propriétaires terriens (autorités coutumières et populations) au profit de promoteurs immobiliers, le gouvernement burkinabè a entrepris de réviser la loi foncière pour dit-il, désamorcer une bombe à retardement.

Toutefois, des promoteurs immobiliers, des propriétaires terriens et des chefs coutumiers rejettent le projet, au nom des importants engagements financiers qu’ils disent devoir honorer.

« Nous dénonçons avec véhémence certains individus mal intentionnés couverts sous le manteau des promoteurs immobiliers et qui exploitent la misère de la population et les spolient de leurs terres », a affirmé le leader du Mouvement ‘’Plus rien ne sera comme avant’’ (M/PRSCA, société civile).

M. Ouédraogo a également appelé « certains chefs coutumiers aux stricts respects des valeurs qu’incarnent leurs bonnets ».

« Le M/PRSCA invite le président du Faso (Roch Kaboré) à prendre une décision historique pour mettre fin à la vente sauvage des terres » a-t-il dit.

Pour Claude Ouédraogo, l’Etat doit être le seul propriétaire terrien, alors que la loi actuelle donne aussi le titre de propriété aux collectivités territoriales et à des individus.

Le mouvement a aussi apporté son soutien au ministre en charge de l’Habitat Bénéwendé Sankara, tout en lui demandant de se plancher sur les nombreux défis au nombre desquels, la grogne dans les zones non loties, l’occupation illégale des espaces verts et l’apurement du passif foncier.

En rappel, le M-PRSCA fait partie des nombreux mouvements de la société civile, nés aux lendemains de l’insurrection populaire qui a mis fin, en octobre 2014, aux 27 ans de gestion du président Blaise Compaoré.

Agence d’information du Burkina