Le groupe parlementaire union pour le changement (UPC) a organisé, le 11 septembre 2021, à Bobo-Dioulasso, ses premières journées parlementaires, autour de deux thème : "Contribution de la cohésion sociale pour le renforcement de la gouvernance : Enjeux, défis, et perspectives" ; et "La cohabitation et le jeu des alliances en politique : quels enjeux et défis pour la gouvernance démocratique ?"

L’ouverture de la rencontre, présiddée par le président de l’UPC, Zéphirin Diabré a connu la présence des autorités administratives et coutumières de la ville, du président, des membres du bureau politique (BPN) et anciens députés du parti, des représentants des groupes parlementaires CDP, PJRN, MPP, NTD, RDJ.
Ces représentants des groupes parlementaires, de l’opposition et de la majorité parlementaire, ont adressé leurs encouragements et leur soutien au groupe parlementaire UPC et l’a félicité pour le choix et la pertinence des thèmes.
Dans son discours d’ouverture, le président du groupe parlementaire UPC, Amadou Diemdoda Dicko a indiqué que le député a certes un rôle constitutionnel à jouer, mais, qu’il a aussi des missions à mener dans le cadre de la consolidation de la cohésion sociale par le renforcement de la gouvernance, la cohabitation et le jeu des alliances en démocratie.

Il a justifié le choix des thèmes, en ces termes : " Des conflits inter-communautaires et conflits entre partis politiques par rapport aux élections existent dans notre pays. Il faut absolument y réfléchir et chercher des solutions. Comme par exemple, ce qui s’est passé à Yirgou et Arbinda, où des populations se sont entre- tuées et où le tissu social s’est déchiré. Ensuite, il y a des attaques terroristes. Des Burkinabè ont pris des armes contre leurs frères. Il faut absolument trouver des solutions pour permettre aux Burkinabè de vivre ensemble".
S’agissant du second thème, la cohabitation, il a souligné que c’est un sujet politique qui fait l’objet débats. Mais qui doit être, selon lui, considéré comme normal car, si comme c’est déjà arrivé en France ou au Niger, l’opposition avait la majorité à l’assemblée, il y aurait eu cohabitation. Ce qui n’est pas toujours une bonne chose vu les difficultés que ces pays qui ont connues. Raison pour laquelle, a t-il poursuivi, il y a eu des alliances pour que cela n’arrive pas chez nous.
Il a insisté sur le fait que la problématique de la cohabitation, du vivre ensemble et le jeu des alliances pour un renforcement de la gouvernance démocratique font partie des grands défis actuels notre pays se doit de relever.

Les deux communications ont été respectivement, animées, par Ouédraogo Rayedé Thomas du Centre pour la gouvernance démocratique et Abdoul Karim Saidou de l’Institut Marc Garango.
Au cours des échanges, les participants ont soulevé des préoccupations relatives à la réconciliation nationale et la cohésion sociale dans notre pays, puis formulé des recommandations. Ils invitent ainsi le gouvernement à travailler à une réconciliation effective de tous les Burkinabè de l’intérieur et de l’extérieur dans de brefs délais ; de mettre à la disposition des FDS, le matériel nécessaire et leur apporter un appui financier conséquent pour permettre une sécurisation rapide des zones touchées par l’insécurité.

Hamed Zerbo (Bobo-Dioulasso)
Kaceto.net