L’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika est mort hier soir dans sa résidence à l’âge de 84 ans. La nouvelle a été annoncée hier soir sur les antennes de la télévision nationale. Avec sa disparition, c’est une partie de l’histoire politique de l’Algérie qui disparaît également tant il incarnait la résistance au colonialisme français. A 19 ans, il s’était engagé dans les rangs du Front de libération nationale (FLN), le mouvement indépendantiste qui a combattu la France, alors puissance coloniale et qui a été contrainte, pour sauver la face, de signer les accords de 1962.
Proche de Houari Boumediene, Boutef comme l’appelaient les Algériens avait été nommé ministre des Affaires étrangères à 26 ans, un poste qu’il a occupé durant plusieurs années. Au sortir de la longue guerre civile du début des années 1990 contre les islamistes qui aura fait près de 150 000, Bouteflika est élu président en 1999.
Il sera réélu à chaque fois dès le premier tour avec plus de 80% des suffrages en 2004, 2009 et 2014. En 2019, malgré une santé pour le moins précaire suite à un AVC, il annonce néanmoins son intention de briguer un cinquième mandat, une décision qui a suscité une vive protestation dans tout le pays, le contraignant à jeter l’éponge. Depuis lors, il avait disparu de l’espace publique, retranchée dans une résidence médicalisée de Zeralda, dans l’ouest d’Alger.
L’Algérie, voire l’Afrique, perd une figure du combat pour l’indépendance et la souveraineté des pays du continent noir.

Kaceto.net