Depuis le lancement du mouvement Black Lives Matter, le débat sur le passé colonial et l’esclavage a ressurgi. L’année dernière, Femke Halsema, maire d’Amsterdam, capitale des Pays-Bas, avait présenté des excuses pour le rôle de sa municipalité dans le passé colonial et le commerce d’esclaves.

Les Pays-Bas vont présenter des excuses officielles pour leur rôle dans l’histoire de la traite des esclaves. C’est ce que rapporte l’agence de presse Bloomberg citant des sources proches du dossier.

D’après le média, le gouvernement néerlandais envisagerait également de lancer un fonds d’environ 200 millions € (203,4 millions $) pour financer des projets visant à sensibiliser le public à l’héritage de l’esclavage. Si aucun détail n’a encore filtré concernant les détails de ce fonds, les sources citées par Bloomberg indiquent qu’il sera lancé d’ici la fin de l’année ou le début de l’année prochaine.

Pour l’instant, aucun communiqué officiel des autorités néerlandaises ne permet de confirmer cette information.

Depuis quelques années, le débat sur l’indemnisation des descendants d’esclaves a été relancé par l’ampleur prise par le mouvement Black Lives Matter né aux USA mais qui a eu un retentissement international. En 2021, Femke Halsema, maire de la ville d’Amsterdam, capitale des Pays-Bas, avait présenté des excuses pour le rôle de sa municipalité dans le passé colonial et le commerce d’esclaves. « Il est temps d’intégrer la grande injustice de l’esclavage colonial dans l’identité de notre ville », avait-elle alors indiqué, lors d’un discours de commémoration de l’abolition de l’esclavage.

Rappelons que durant leur passé colonial, les Pays-Bas possédaient sept colonies dans les Caraïbes dont le Suriname et Curaçao, en Afrique du Sud, et dans l’actuelle Indonésie. Selon une étude de l’Institut international de l’histoire sociale (IISG), les revenus tirés de l’esclavage ont procuré environ 5,2 % du PIB du royaume dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Agence ECOFIN