Le ministre en charge de l’Agriculture, Denis Ouédraogo, a indiqué vendredi, que la consommation du poulet de race locale, communément appelé « poulet bicyclette » est estimée entre 80 mille et 50 mille poulets, par jour, dans les deux grandes villes du pays (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso), rapportant par jour en moyenne la somme de 390 millions F CFA, à l’économie nationale.
Les consommations journalières des deux villes du pays, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont respectivement estimées à 80 mille et 50 mille poulet par jour. Ainsi, si l’on considère que chaque poulet coûte au moins trois mille FCFA, c’est une moyenne de 390 millions de FCFA qui sont quotidiennement injectés dans l’économie nationale, uniquement pour ces deux villes », a déclaré le ministre de l’Agriculture, des ressources animales et halieutique, Denis Ouédraogo.
Selon lui, la filière avicole est très peu valorisée et fait face à une forte concurrence due à un envahissement du marché par les poulets de race exotique venant de l’étranger.
M. Ouédraogo s’exprimait vendredi à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie officielle de dévoilement du logotype du label du « poulet bicyclette » marquant sa labélisation.
Le ministre en charge de l’Agriculture a expliqué que le poulet de race locale constitue un produit de masse et de qualité, du fait de sa consistance et de son apport nutritif à l’organisme humain.
Il a, par ailleurs précisé que la labélisation du « poulet bicyclette » permettra de sécuriser davantage le consommateur et de sauvegarder le patrimoine national.
De son avis, l’élevage de poulet de race locale demeure l’une des principales activités économiques de la grande majorité des ménages, en particulier ceux issus des milieux ruraux et des groupes sociaux défavorisés.
« La filière avicole contribue considérablement à la réduction de la pauvreté pour des milliers de personnes dans notre pays. En 2018, le cheptel du Burkina Faso comptait environ 47 519 000 volailles, soit 37 988 000 poulets et 9 531 000 pintades. A cet effectif, il faudrait ajouter les canards et les dindons », a-t-il soutenu.
Pour le répresentant de l’ONG Tanager, Romain Kinfack, sa structure accompagne le processus de labélisation du « poulet bicyclette » depuis 2015 au Burkina Faso.
D’après M. Kinfack, le soutien de l’ONG Tanager consiste à satisfaire la demande des petits producteurs de volaille et de résoudre les difficultés liées à la filière avicole.
« Nous souhaitons que cette transformation soit bénéfique et que ce segment du marché qui est très porteur contribue à l’autonomisation des petits producteurs particulièrement les femmes », a-t-il préconisé.
Pour le représentant de l’interprofession de la volaille locale, Saïbou Kaoulobou, l’agriculture traditionnelle permet aux éleveurs de subvenir aux besoins de leur famille et d’améliorer leur niveau de vie.
Il a noté que le « poulet bicyclette » est beaucoup prisé au niveau national et international et sa labélisation est la bienvenue pour les producteurs et les consommateurs.
Saïbou Kaoulobou a en outre, mentionné que les producteurs sont confrontés à d’énormes difficultés qui sont entre autres, la disparition progressive du poulet local, sa faible valorisation et se mauvaises conditions d’habitation.
En rappel, le 4 juillet 2020, le chapeau de Saponé, une marque du terroir a été labélisée par le gouvernement Burkinabè.
Agence d’information du Burkina
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