La Société nationale d’électricité du Burkina (Sonabel) s’est dite mercredi « extrêmement affligée » par les coupures de courant qui durent depuis le 26 mars, tout en assurant qu’elle travaille à résoudre « une situation assez difficile »

« La situation est extrêmement affligeante. Elle est très pénible, en premier lieu pour la Sonabel. Quand vous êtes chargé de délivrer un service et que vous vous trouvez dans cette position, c’est très difficile à supporter. Nous travaillons à résoudre les difficultés que nous rencontrons. Mais j’avoue que la situation est assez difficile », a déclaré mercredi soir le premier responsable de la nationale burkinabè d’électricité, Souleymane Ouédraogo, au journal de 20 heures de la RTB.
M. Ouédraogo réagissait aux coupures intempestives de courant qui touchent le Burkina Faso depuis le 26 mars 2024, avec des conséquences très dommageables en ces temps de fortes chaleurs.
« Je voudrais rassurer la clientèle que nous entendons leurs cris. Nous vivons avec eux toutes ces difficultés. Nous travaillons à les résoudre. C’est difficile, certes, mais nous ne baissons pas les bras. Depuis le 26, toutes les équipes de la Sonabel sont mobilisées », a ajouté Souleymane Ouédraogo.
Il a expliqué que les délestages sont dus en grande partie au « rationnement drastique » des 200 MW que le Ghana n’est plus à mesure de fournir au Burkina, à cause d’un problème de fourniture de gaz.
Pour Souleymane Ouédraogo, il faut impérativement accroitre la production interne d’énergie pour parer à ces genres de situations.
M. Ouédraogo a une augmentation des besoins de 490 MW entre 2011 et 2024, contre des investissements durant la même période qui ont permis seulement d’obtenir 222 MW.
Le DG de la SONABEL a également mentionné un matériel vieillissant, avec 30 % des groupes devant être déclassés. Ce qui ne permet pas de prévenir les pannes pendant cette période de chaleur, a-t-il assuré.
Selon M. Ouédraogo, le gouvernement burkinabè a accordé « des facilités » à la SONABEL et des « projets majeurs » sont en cours pour résoudre « un tant soit peu » ces difficultés.
Souleymane Ouédraogo a également encouragé les Burkinabè qui en ont la possibilité à utiliser également l’énergie solaire.

Agence d’information du Burkina