Les groupes d’auto-défense « Koglwéogo » ont décidé, mercredi à Kombissiri (40km, sud), de poursuivre l’application de leurs méthodes sur les présumés délinquants, ramant à contre-courant des mesures prises par le gouvernement en vue d’encadrer leurs actions.

Les ‘’Koglwéogo’’ vont « continuer à appliquer -leurs- méthodes faites de châtiments, d’amendes et porter –leurs- armes pour traquer et mettre hors d’état de nuire les bandits et les autres délinquants », a déclaré le chef kolgweogo de Sapouy Saidou Zongo, au sortir d’une assemblée générale qui a réuni plusieurs centaines des membres de ce groupe d’autodéfense venus de tout le pays.

Le 13 juin dernier, les autorités burkinabè avaient haussé le ton face aux pratiques des milices d’autodéfense en prenant cinq mesures interdisant aux membres de ces groupes de porter des armes à feu sans autorisation, de parcourir les villes avec leurs armes, d’administrer des sévices corporelles aux individus appréhendés ou d’encaisser des amendes.

Les méthodes des Koglwéogo suscitent la controverse au sein de l’opinion publique car ils sont accusés de violations des droits humains, en arrêtant, tabassant et dépouillant des personnes présumées avoir des délits de vols.

‘’Les amendes perçues des voleurs sont notre argent et non les leur. Ils nous les avaient volés.’’, a lancé, Saidou Zongo, signe de leur volonté à poursuivre leurs actions.

Pourtant, les autorités avaient rappelé que désormais, les auteurs de ces actes s’exposent aux poursuites judiciaires et aux sanctions prévues par les textes en vigueur.

Les comités Koglwéogo ont été créés par des populations rurales exaspérées par la montée du grand banditisme et pour suppléer l’absence des forces de l’ordre dans certaines zones reculées.

En mai dernier, deux membres de ces groupes d’auto-défense avaient été tués dans de combats contre des bandits à Silly (Sissili, Centre-ouest).

Source/ Agence d’information du Burkina
Kaceto.net