Dans une lettre datée du 5 juillet adressée au président du Mouvement patriotique pour le salut (MPS), Hervé Ouattara a annoncé sa démission de toutes les instances du parti, pour dit-il "convenance personnelle".
Après le départ en janvier dernier de Fousséni Ouédraogo, directeur exécutif de la Fondation Zida pour le Burkindi et 1er vice-président du parti, la démission du Secrétaire national chargé à la jeunesse, poste qu’occupait Hervé Ouattara est un coup dur pour le parti présidé par le Pr Augustin Loada. Manifestement, le MPS dont le président d’honneur n’est personne d’autre que l’ancien premier ministre de la Transition Isaac Zida n’a toujours pas pansé ses plaies ouvertes à l’occasion de la présidentielle de novembre 2020.
Après avoir annoncé à plusieurs reprises son retour au pays pour briguer la magistrature suprême, Isaac Zida, on s’en souvient, a finalement fait faux bond à ses militants au dernier moment, semant le découragement et l’incompréhension dans leurs rangs.
Pis, alors que la direction du parti a adressé ses vives félicitations au président Roch Kaboré pour sa réélection, le président d’honneur s’était fendu d’un communiqué au vitriol dans lequel il ne reconnaissait pas les résultats proclamés par la CENI et le conseil constitutionnel et dénonçait une victoire frauduleuse.
Une cacophonie interne au parti qui montrait bien que la gouvernance du MPS était pour le moins chaotique.
Que fera à présent Hervé Ouattara, celui-même qui a été un des acteurs de l’insurrection populaire d’octobre 2014 à la tête du CAR ? Son départ intervient au moment où, de bonnes sources, des négociations sont en cours entre le MPS et l’Unir/PS de Maître Stanislas Sankara en vue d’une éventuelle fusion. Avec ou sans
Yacouba Isaac Zida, arrivé en 8ème position sur 13 candidats et totalisant 43.537 voix soit 1,53% des suffrages exprimés lors de la présidentielle du 22 novembre 2020.

Dominique Koné
Kaceto.net