Interpellé chez lui, le vendredi dernier et placé en garde à vue, pour « déclaration subversive », Pascal Zaïda « devra donner des explications à la justice » a soutenu samedi, le ministre de la sécurité Maxime Koné.

Pascal Zaïda, président de la Coordination des organisations de la société civile pour la patrie (COP) est accusé de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État et de déclaration subversive

Lors d’une conférence de presse, jeudi à Ouagadougou, il a indiqué que « les conditions objectives pour des bouillonnements sociaux sont réunies… ».

« Si rien n’est fait, il y aura un soulèvement contre le pouvoir », a-t-il lancé aux journalistes.

Le lendemain vendredi, la brigade anticriminelle est allée l’interpeller chez lui afin qu’il soit auditionné sur ces propos.

Le porte-parole de l’organisation COP Marcel Tankoano a dénoncé une arrestation arbitraire, une atteinte à la liberté d’expression et demandé la libération immédiate de son collègue.

« La constitution burkinabè depuis 2015 donne la liberté à tous les Burkinabè de pouvoir s’exprimer librement. Donc, nous ne comprenons pas. Pour nous, c’est un acharnement sur Pascal Zaïda », a-t-il affirmé.

« Nous sommes dans un contexte sécuritaire difficile, il devra donner des explications à la Justice », a affirmé de son côté le ministre de la sécurité Maxime Koné.

Il a ajouté que tout Burkinabé est libre de donner son opinion, mais que chacun doit pouvoir être tenu responsable de ses propos et donner ses sources.

Pascal Zaïda était toujours en garde à vue samedi soir, dans l’attente d’une décision du procureur, qui pourrait ordonner sa libération ou le déferrer au parquet.

Agence d’information du Burkina