La présidentielle du 27 décembre 2020 a débouché sur une situation inédite : Deux poids lourds de la politique nigérienne devront s’affronter au second tour prévu le 21 février 2021.

Mohamed Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir depuis 2011) est arrivé assez nettement en tête, avec 39 % des voix.

L’ancien ministre de l’Intérieur et des Affaires étrangères (2011-2016, 2016-2021) devra affronter Mahamane Ousmane (17 % des suffrages) le 21 février, selon la date constitutionnelle. Ce dernier est le premier président démocratiquement élu au Niger en 1993 avant d’être évincé du pouvoir par un coup d’Etat.

Le président sortant Mahamadou Issoufou, n’a pas, pour sa part, fait acte de candidature, la constitution du Niger limitant à deux le nombre de mandat présidentiel.

Au total 41 dossiers de candidature avaient été déposés en novembre 2020 au ministère de l’Intérieur.

La Cour constitutionnelle avait publié le 13 novembre la liste des candidats retenus. Et 11 sur les 41 avaient été rejetés, dont celui de l’ancien premier ministre Hama Amadou en raison de sa condamnation à un an de prison dans une affaire de trafic de bébés, qualifiée de condamnation politique par lui.

Pour rappel, des élections législatives avaient lieu en même temps que le premier tour de la présidentielle.

Résultats du premier tour

Mohamed Bazoum, PNDS : 1 435 423 voix, soit 39,33%

Mahamane Ousmane, RDR : 674 202 voix, soit 17,00%

Seyni Oumarou, MNSD : 343 336 voix, soit 8,95%

Albadé Abouba, MPR : 262 782 voix, soit 7,07%

Ibrahim Yacouba, MPN : 241 579 voix, soit 5,38%

Salou Djibo, PJP : 115 784 voix, soit 2,9%

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